L’Éternel régnera éternellement et à toujours. Exode 15:18
D’une façon différente du récit précédent, ce poème, cet hymne de victoire, rend compte de ce haut fait de l’Eternel. Moïse, Myriam, les hommes et les femmes du peuple célèbrent, avec allégresse, leur Dieu à nul autre pareil (verset 11), présent au milieu d’eux et auteur d’une si grande délivrance. Ce grand Dieu régnera à perpétuité !
La référence à Dieu comme Roi est en effet, une pensée qui revient souvent dans les Psaumes (Psaumes 10.16). Il y a aussi des références dans le Pentateuque à la royauté de Yahvé en Israël (Nombres 23:21 ; Deutéronome 33:5). D’ailleurs tout le concept d’alliance demande probablement la notion de royauté comme corollaire nécessaire.
Si Israël n’avait pas depuis longtemps cru à la royauté de Yahvé, il serait difficile de comprendre la violence avec laquelle les anciens Israélites se sont opposés à l’attribution du titre de roi à un homme mortel un siècle plus tard (Gédéon dans Juges 8:23 et Samuel dans 1 Samuel 8:6).
Ce cantique a été transmis oralement durant de longues générations en Israël. Nous en avons le témoignage par les nombreuses citations qui en ont été faites dans les Psaumes. C’est une preuve de plus que la traversée de la mer Rouge était considérée comme un fait historique fondamental de l’histoire d’Israël.
Pour l’Eglise chrétienne, ce cantique chanté par les Israélites victorieux sur les bords de la mer Rouge est une prophétie des rachetés qui seront victorieux de Satan et de l’Antichrist et qui chanteront ‘le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et de l’Agneau (voir Apocalypse 15:1-4). Pour eux, ce cantique est l’expression du véritable arrière-plan de leur lutte ou de leur traversée du désert, vue à la lumière de Golgotha et des victoires sur Satan et ses armées que Dieu donne aux siens.
