Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Ecclésiaste 3:1
« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. » Ecclésiaste 3:1
Non seulement Dieu fixe les normes et refuse ou accorde satisfaction aux hommes (Ecclésiaste 2:26), mais il fixe aussi les saisons et les moments. Les quêtes terrestres sont bonnes lorsqu’elles sont menées au bon moment et au bon endroit, mais vaines lorsqu’elles deviennent le but principal de la vie (voir Ecclésiaste 3:9-10).
Si les temps et les saisons sont dans la main de Dieu, alors il y a une action souveraine de Dieu qui transcende tout ce que l’homme peut faire; tout ce qui arrive, même les calamités, font partie du plan de Dieu (Ecclésiaste 3:11).
Le mot hébreu pour « temps » (‘et) se réfère au moment qui convient, au temps approprié pour faire une certaine chose, et le mot pour « saison » (zeman) met l’accent sur un temps spécifique, une saison particulière.
Ce passage nous apprend d’abord qu’il y a des réalités dont l’homme ne peut pas disposer et auxquelles, qu’il le veuille ou non, il est soumis – au premier rang desquelles il y a le temps… L’homme n’a pas le pouvoir de modifier le cours naturel des choses… Bon gré, mal gré, l’humanité est conditionnée par un ordre qui lui est supérieur et qui est immuable et intangible ; car ce n’est pas elle qui a décidé qu’il y a « un temps pour toute chose ».
Ce « temps pour chaque chose » nous impose des contraintes et limite notre liberté, c’est ce qui apparaît à l’évidence dans la détermination de la vie et de la mort : il y a, dit l’Ecclésiaste, « un temps pour naître » et « un temps pour mourir » (Ecclésiaste 3:2) dont l’heure ne nous appartient pas.
Il y a, de même, « un temps pour planter » et « un temps pour arracher ce qui a été planté »; et ces temps sont fixés inexorablement par le cycle des saisons. Si nous voulons obtenir une récolte, nous devons d’abord nous soumettre aux lois naturelles qui règlent les rythmes de la croissance et de la floraison. Ces lois sont des données auxquelles on ne peut rien changer : chaque plante « sous les cieux » a sa propre date de maturation, que le cultivateur n’a pas choisie et qu’il doit savoir attendre avec patience.
Même la guerre ne se laisse pas toujours conduire jusqu’où ses responsables le voudraient. Il y a « un temps pour tuer » et « un temps pour guérir » (Ecclésiaste 3:3). Il est clair, pour qui sait voir, que la providence, par cette action universelle que les théologiens appellent « la grâce commune », a tout pouvoir pour fixer un terme à la guerre. S’il n’en était pas ainsi, le monde serait depuis longtemps devenu un enfer.
