La jalousie dans le service. Juges 8:1
Les hommes d’Éphraïm dirent [à Gédéon] : Que nous as-tu fait, de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé faire la guerre contre Madian ? Juges 8. 1
Nous sommes quelquefois la proie de bien mauvais sentiments face aux services qui ne sont pas les nôtres.
Les hommes d’Éphraïm, en Juges 8, montrent ce mauvais état de cœur en reprochant à Gédéon de ne pas les avoir associés à son combat. Gédéon est alors plein de grâce à l’égard de cette tribu. Ses paroles montrent ce qu’il a déjà appris, lui, à l’école de Dieu. Il est très important, dans nos relations avec nos frères, de mettre en pratique les leçons que Dieu nous a enseignées. Devant les reproches de ces hommes jaloux, Gédéon répond : “Qu’ai-je fait… en comparaison de vous ?” (v. 2), et cette réponse douce détourne leur fureur (voir Proverbes 15. 1).
La réponse de Gédéon montre un bon état de cœur. Il est allé au combat, il en est revenu victorieux, mais il reconnaît humblement sa faiblesse et la toute-puissance de Dieu. Il se met de côté en considérant que lui-même n’a rien fait d’extraordinaire. Il n’attache pas d’importance à sa personne, ni à ses actes, mais il met en valeur le travail des autres ! Il le valorise comme supérieur à ce qu’il a fait lui-même, même si objectivement on pourrait bien dire que ce n’est pas le cas.
Amis chrétiens, pensons-y : si nous envions le service de quelqu’un d’autre, si nous trouvons qu’il est plus en vue que nous, et cherchons même à l’empêcher d’agir, ne serait-ce pas de la jalousie ? Or, la jalousie, c’est de l’orgueil. Sachons le reconnaître et le confesser devant Dieu. Comme Gédéon, soyons positifs quant au service des autres, et humbles au sujet du nôtre. C’est ainsi que nous montrerons les caractères qui conviennent aux disciples de Christ :
– “Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ” (Éphésiens 5. 21) ;
– “Que votre douceur soit connue de tous les hommes” (Philippiens 4. 5) ;
– “Qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu… ?” (1 Corinthiens 4. 7) ;
– “Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d’autrui ?” (Romains 14. 4) ;
– “Que rien ne se fasse par esprit de parti ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres” (Philippiens 2. 3, 4).
d’après S. Ridout
