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Jusqu’à quand Seigneur, jusqu’à quand?

Depuis les premières pages des Écritures jusque dans l’Apocalypse, la Bible est parsemée de récits d’hommes et de femmes qui soupirent et se lamentent face au mal dont ils sont victimes au quotidien; face à tant d’injustice dans le monde et face à cette inexplicable inaction de Dieu. Certes, un tel sentiment de découragement est légitime pour ceux et celles qui vivent toute forme de persécution, que ce soit à cause de leur race, de leur lieu d’origine, de leur condition sociale, de leur foi, de leur genre, de leur handicap, et j’en passe.

Déjà, plusieurs épisodes dans la Bible nous sont relatés où le peuple de Dieu implore le secours de celui qui a le pouvoir de les délivrer alors qu’ils sont esclaves en Égypte; alors qu’ils font face à l’oppression babylonienne; et à plusieurs reprises nous voyons également des serviteurs fidèles tels que David, Jérémie, Ézéchiel, Job et tant d’autres, qui plaident inlassablement pour leur délivrance ou pour la libération de leur peuple, pendant que le mal continue à croître et l’oppresseur à prospérer.

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Aujourd’hui encore, le mal, l’injustice et la discrimination ne sont pas étrangers à notre génération, et comme pour nos frères et sœurs qui nous ont précédés sur le chemin de la vie, Dieu n’est pas indifférent face à notre souffrance, et il n’a pas fermé les yeux face à nos larmes. De plus, de concert avec tous ces affligés, la création elle-même gémit et soupire devant Dieu, implorant sa régénérescence suite à toute la déchéance dont elle est l’objet.

Dans les circonstances actuelles, nulle ne pourrait faire fi de l’horrible spectacle entourant l’assassinat publique de George Floyd, cet afro-américain de quarante-six ans, tué par un policier blanc le Lundi 25 mai, journée qui, par hasard, correspond au Memorial Day, chose qui est très intéressante lorsqu’on retourne à la genèse ayant mené à l’instauration de cette journée-là. Bref, il s’appelait George Floyd, il avait un certificat de naissance, un permis de conduire, un numéro de sécurité sociale: il était américain; du moins, si là sont tout ce dont on peut espérer jouir lorsqu’on est américain. Il avait eu à un moment donné un père, il chérissait sa mère, et comme ses semblables, il avait grandi dans des conditions auxquelles peut s’attendre tout jeune qui naît dans le contexte qui était le sien…

George Floyd avait eu un passé et aspirait certainement à un meilleur avenir. À présent, son nom ne restera à jamais qu’une histoire inachevée? Ou plutôt, une histoire achevée. Honte à l’humanité! Honte à nous, Seigneur! À l’heure actuelle, si un bœuf avait été appréhendé de la sorte au vu et au su de tous, comme un seul homme, d’aucuns se seraient insurgés et auraient scandé tout haut la cruauté envers les animaux. Mais ici, il est question de plus qu’une vache! Il est question d’un fils d’Adam! Il est question d’un être humain; un être humain comme toi, un être humain comme moi.

Et ne vous y trompez pas, là n’est pas une question de couleur de peau, mais une question de pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire, économique, pouvoir détenir des armes atomiques, pouvoir journalistique et pouvoir d’informer, pouvoir d’accéder à une éducation descente, …) car depuis que le monde est monde, sans Dieu, tout le mal que se donne l’homme sous le soleil, c’est en vue de plus de gloire et de plus de puissance. Et par ricochet, tel que nous l’a toujours prouvé la vie, le misérable se saoule à la piquette avec le misérable; et dans leur loge, le rouge, le jaune et le marron, sirotent ensembles leur grand cru, discutant et débattant comment maintenir le faible et l’indigent dans la misère.

Et ne vous y trompez pas une fois de plus, si en fin de compte, le rouge pense pouvoir se prévaloir de plus de pouvoir en faisant bloc avec son alter ego, il n’hésitera pas de se munir d’une stratégie nouvelle afin de placer tous les jaunes et tous les marrons dans le même sac. Et depuis la nuit des temps, ainsi tourne la roue: lorsque les rouges sont en position de force, les marrons en pâtissent et lorsque les marrons sont au pouvoir, les rouges en souffrent.

Sinon, à bien y penser, plusieurs autres meurtres moins ébruités que celui dont nous avons tous été témoins, se commettent au quotidien dans le silence d’une chambre d’hôpital par exemple; sur des trottoirs de rues désertes dans des quartiers peu fréquentés; dans des appartements bruyants des bidonvilles mexicaines; sous un soleil accablant dans les favelas au Brésil, et par une douce injection d’acculturation létale dans une réserve amérindienne.

Alors oui, face à tout cela, justice nous réclamons! Et oui, justice en ce monde, nous obtiendrons peut-être. Mais cette justice, que nous le voulions ou non, demeurera imparfaite et incomplète. D’ailleurs, force est de constater que dans un tribunal, le fardeau de la preuve étant examiné par un regard humain, peu importe le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire et les capacités exceptionnelles des dépositaires de la loi, le verdict ne sera que la résultante d’une délibération pauvre de certains détails que seul un regard omniscient peu percer.

Dans cet optique, est-ce que je prétends pour autant que nous devrions tous croiser les bras et attendre patiemment le jour de la fin de toute chose et du jugement dernier? Non, au contraire! Chaque être humain est appelé à s’épanouir afin de devenir la meilleure version de lui-même car notre société a besoin de meilleurs avocats, de meilleurs médecins, de meilleurs enseignants, de meilleurs politiciens, de meilleurs artistes, de meilleurs sociologues, de meilleurs artisans … Tout le monde à sa place et le cœur au bon endroit, nous pourrions aspirer à un monde meilleur, sous la coupole du Saint-Esprit.

Cela étant dit, Dieu désire qu’en toutes circonstances nous fassions appel à Lui. Il sait qu’il y a plusieurs causes qui n’ont pas encore été entendues et Il est le juste juge qui saura y répondre avec équité au temps marqué. D’ailleurs, on voit à un moment donné dans Lc 18,1-8, Jésus qui exhorte ses disciples à la persévérance dans la prière et leur propose une parabole d’une veuve ayant persévéré jusqu’à obtenir gain de cause auprès d’un juge inique et Jésus de conclure en ces mots: « Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? »

Pour tout dire, si notre espérance ne se limite qu’en ce monde, si notre félicité ne se résume qu’en cette vie, nous sommes les plus malheureux des hommes. Ainsi, puisque nous professons avoir placé notre foi en Dieu, prions et demandons à celui qui est le juste juge, à celui qui sonde les cœurs et les reins, de faire justice dans toutes les situations de notre vie où nous nous retrouvons pris sous le joug de quelle que discrimination ou de quelle qu’injustice qui soit.

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