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Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim définitivement débranché

EDF a débranché dans la nuit de vendredi à samedi le réacteur n°1 de Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire en exploitation du parc français, entrée en service il y a 43 ans dans le Haut-Rhin.

Le réacteur, d’une puissance de 900 mégawatts, a été mis à l’arrêt et déconnecté du réseau électrique national vers 02h00 (01h00 GMT). Fessenheim 2 sera débranché le 30 juin.

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« Le 22 février 2020, l’unité de production n°1 de la centrale de Fessenheim a été déconnectée définitivement du réseau électrique national », a confirmé l’électricien dans un communiqué.

« Les opérations de refroidissement du circuit primaire ont été engagées pour procéder à l’ouverture de la cuve du réacteur et au déchargement du combustible », ajoute EDF.

Les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim ont produit l’an dernier l’équivalent de 3% de la production d’électricité d’origine nucléaire en France.

Leur fermeture est le premier pas sur la voie d’une réduction de la part du nucléaire dans le « mix » énergétique français. Au total, 14 réacteurs doivent à être mis à l’arrêt d’ici 2035. A cette date, la part du nucléaire devrait reculer à 50% de la production totale, contre 75% aujourd’hui.

La France doit parallèlement muscler les sources d’énergie renouvelable (éolien, solaire, hydroélectrique) pour compenser l’arrêt de ces réacteurs.

Mais l’arrêt de Fessenheim a suscité des inquiétudes, ses opposants redoutant notamment l’impact d’une dénucléarisation de la production française d’électricité sur la sécurité de l’approvisionnement du réseau, d’autres se préoccupant de questions d’emploi.

Selon EDF, la fermeture de Fessenheim n’entraînera aucune suppression d’emploi: la centrale emploie actuellement quelque 700 salariés, dont une majorité sera redéployée tandis que 60 autres seront affectés à la phase préparatoire du démantèlement de la centrale programmée sur cinq ans.

En déplacement vendredi à Colmar, où elle a rencontré les élus locaux, les acteurs économiques ainsi que les représentants syndicaux de la centrale de Fessenheim, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a réaffirmé l’engagement de l’Etat à accompagner le territoire dans sa reconversion économique.

A la veille de la mise à l’arrêt de Fessenheim 1, des militants de Greenpeace se sont introduits vendredi dans l’enceinte de la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, pour réclamer la fermeture du site de production en service depuis quarante ans.

Dans un communiqué publié samedi, Greenpeace estime que « Fessenheim n’est pas la seule centrale nucléaire qui doit fermer » et que « de nombreux autres réacteurs doivent fermer au plus vite, comme ceux du Tricastin ».

L’organisation écologiste précise que ses 34 militants qui s’étaient introduits la veille dans la centrale du Tricastin ont été relâchés samedi matin après 24 heures de garde à vue. Ils seront jugés le 16 avril.

Avec le débranchement du réacteur n°1 de Fessenheim puis de son réacteur n°2, le parc nucléaire français sera ramené à 56 réacteurs implantés sur 18 sites, sans compter le réacteur EPR en construction à Flamanville.

Douze réacteurs, répartis entre les centrales de Gravelines (3), Dampierre (1), Saint-Laurent des Eaux (1), Bugey (4) et Tricastin (3) en seront cette année à 40 ans d’exploitation.

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