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Le Giec lance un cri d’alarme sur l’impact « irréversible » de l’homme sur le climat

par Nina Chestney et Andrea Januta

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(Reuters) – Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié lundi son premier rapport sur le climat en huit ans, qui a lancé un avertissement sévère sur la progression du réchauffement climatique et la responsabilité « sans équivoque » de l’homme.

Les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont déjà suffisamment élevés pour garantir un dérèglement climatique pendant des décennies, voire des siècles, préviennent les scientifiques du Giec.

Cela s’ajoute aux vagues de chaleur mortelles, aux ouragans puissants et aux autres phénomènes météorologiques extrêmes qui se produisent actuellement et qui risquent de s’aggraver.

Qualifiant le rapport de « code rouge pour l’humanité », le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a demandé l’abandon immédiat du charbon et d’autres combustibles fossiles très polluants.

« La sonnette d’alarme est assourdissante », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. « Ce rapport doit sonner le glas du charbon et des combustibles fossiles, avant qu’ils ne détruisent notre planète. »

Le rapport, qui s’appuie sur plus de 14.000 études scientifiques, dresse le tableau le plus exhaustif à ce jour de l’impact du changement climatique sur la nature.

Selon le rapport, en l’absence de mesures immédiates et à grande échelle, la hausse de la température moyenne de la planète pourrait atteindre ou dépasser 1,5 degré Celsius dans les vingt prochaines années.

Jusqu’à présent, les engagements des pays sur le climat n’ont pas suffi à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre.

Le GIEC publie son rapport trois mois à peine avant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui se tiendra du 1er au 12 novembre à Glasgow, en Écosse, au cours de laquelle les pays seront mis sous pression pour s’engager à prendre des mesures ambitieuses en faveur de l’environnement et à augmenter leurs contributions au financement de la lutte contre le changement climatique.

« CHANGEMENTS IRRÉVERSIBLES »

Selon le rapport, les émissions – causées « sans équivoque » par les activités humaines – ont déjà fait grimper la température moyenne de la planète de 1,1 degré Celsius par rapport à son niveau préindustriel. Et elles auraient pu faire monter la température de 0,5 degré supplémentaire sans l’effet modérateur de la pollution dans l’atmosphère.

Cela signifie que même si les sociétés abandonnent les combustibles fossiles, les températures pourraient monter en flèche avec la disparition d’une grande partie des aérosols atmosphériques.

Les scientifiques mettent en garde contre un réchauffement supérieur à 1,5 degré Celsius par rapport à la moyenne préindustrielle, qui pourrait provoquer des phénomènes météorologiques désastreux, comme une chaleur trop intense qui pourrait dévaster les cultures ou causer la mort de personnes.

Chaque 0,5 degré supplémentaire de réchauffement augmentera également l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur extrêmes et des fortes précipitations, ainsi que des sécheresses dans certaines régions.

Comme les températures fluctuent entre chaleur extrême et grand froid d’une année à l’autre, les scientifiques mesurent le réchauffement climatique en termes de moyennes sur 20 ans.

D’ores et déjà, le Giec estime qu’il est trop tard pour empêcher la fonte de la calotte glaciaire du Groëland et la montée du niveau de la mer.

« Nous sommes maintenant engagés dans certains aspects du changement climatique, dont certains sont irréversibles pour des centaines ou des milliers d’années », a déclaré Tamsin Edwards, coauteur du rapport du Giec et climatologue au King’s College de Londres. « Mais plus nous limitons le réchauffement, plus nous pouvons éviter ou ralentir ces changements ».

APPELS A AGIR LORS DE LA COP26

Selon le rapport, il y a urgence à ne serait-ce que ralentir le réchauffement climatique.

Si le monde réduit drastiquement ses émissions au cours de la prochaine décennie, les températures moyennes pourraient encore augmenter de 1,5 degré Celsius d’ici 2040 et de 1,6 degré d’ici 2060 avant de se stabiliser.

Si le monde ne réduit pas radicalement ses émissions et poursuit sa trajectoire actuelle, la planète pourrait connaître un réchauffement de 2,0 degrés Celsius d’ici 2060 et de 2,7 degrés d’ici la fin du siècle.

La terre n’a pas été aussi chaude depuis l’époque du Pliocène, il y a environ 3 millions d’années, lorsque les premiers ancêtres de l’homme apparaissaient et que les océans étaient 25 mètres plus hauts qu’aujourd’hui.

« Le rapport du Giec souligne l’urgence absolue de ce moment », a déclaré l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat, John Kerry, dans un communiqué. « Le monde doit s’unir avant que la possibilité de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius ne soit hors de portée. »

En France, le Quai d’Orsay a estimé que le rapport du Giec « renforce la volonté de la France de continuer à agir, au niveau international et au niveau national, dans le cadre de l’accord de Paris pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et se préparer à certains impacts devenus inéluctables du changement climatique ».

« Le monde n’a qu’un choix possible : accélérer la sortie de la civilisation fossile. La COP26 nous offre cette opportunité », a ajouté la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, sur Twitter.

« Les gouvernements continuent d’agir à contresens avec des plans de relance qui confortent les systèmes économiques actuels, par exemple en continuant à investir massivement dans les industries fossiles », a pour sa part dénoncé Clément Sénéchal, chargé de campagne Climat pour Greenpeace France, dans un communiqué.

« Le G20 en Italie en octobre, puis la COP26 en Ecosse en novembre, permettront de mesurer l’implication réelle des dirigeants mondiaux ».

(Reportage Nina Chestney à Londres et Andrea Januta à Guerneville, Californie; avec Jake Spring à Brasilia, Valerie Volcovici à Washington et Emma Farge à Genève; version française Anait Miridzhanian, édité par Blandine Hénault)

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