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Des centaines de milliers de manifestants en France

PARIS (Reuters) – Des centaines de milliers de personnes ont manifesté et fait grève jeudi en France au premier jour d’une vaste mobilisation contre le projet de réforme des retraites, que le gouvernement se dit prêt à négocier dans ses modalités, pas ses principes.

Selon la CGT, fer de lance de la contestation et premier syndicat de la SNCF, les quelque 250 rassemblements et défilés ont réuni 1,4 à 1,5 million personnes en France, dont 250.000 à Paris.

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Le ministère de l’Intérieur a pour sa part compté 806.000 manifestants, dont 65.000 dans la capitale.

Pour les syndicats, qui n’ont pas réussi à faire plier Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le coup de semonce est d’ores et déjà réussi.

Des incidents ont perturbé le déroulement de la manifestation dans la capitale, où quelque 500 « ultras », selon la préfecture de police, s’en sont pris aux forces de l’ordre et ont incendié et détérioré du mobilier urbain, notamment.

A 17h00 (16h00 GMT), 87 personnes avaient été interpellées à Paris, selon la préfecture de la police. En fin d’après-midi, 60 personnes avaient été placées en garde à vue, selon le parquet de Paris.

Des tensions sont également survenues à Nantes, Rennes, Bordeaux et Toulouse, mais dans une moindre mesure.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a rendu hommage aux « organisations syndicales qui ont encadré les manifestations » en province et distingué les « casseurs » des manifestants pacifistes.

Entre 33.000 et 100.000 manifestants à Toulouse, selon la préfecture ou les organisateurs, 25.000 à 150.000 à Marseille, de 19.000 (préfecture) à 25.000 (syndicats) à Nantes, 13.000 à 15.000 à Rennes… : les cortèges ont donné le ton du nouvel acte social du quinquennat après les « Gilets jaunes » dont l’exécutif redoute qu’il n’égale la lame de fond de 1995.

« TOUTES LES PROFESSIONS SONT DANS LA RUE »

« Toutes les professions sont dans les rues. Il y a du bruit dans les rues, j’espère que les fenêtres de l’Elysée sont ouvertes », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au départ du cortège parisien.

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a assuré qu’il restait « des marges de négociation avec les organisations syndicales » sur le projet de système de retraite unique par points.

Les perturbations ont été importantes dans tout le pays, particulièrement dans les transports et l’Education nationale, et le mouvement de grève a été reconduit à la SNCF et à la RATP.

La ministre des Transports Elisabeth Borne et son secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebbari ont dit s’attendre à une grève « de quelques jours ».

Entre télétravail, covoiturage et « mobilités douces » comme vélos, rollers et trottinettes, les Français, particulièrement en Ile-de-France, s’étaient organisés en amont.

« Tout le monde s’est organisé aujourd’hui et demain, mais la semaine prochaine les gens risquent d’être énervés », témoigne Isabelle Guibal, gérante d’un café, qui a effectué un trajet de 50 minutes à vélo pour se rendre à son travail à Paris.

A EDF, le taux de grévistes était de 41,4% de l’effectif total, a fait savoir la direction.

ANNONCES ATTENDUES LA SEMAINE PROCHAINE

Le taux de grévistes dans la fonction publique s’établissait à midi à 21,2%, avec des proportions plus fortes dans la fonction publique d’Etat qui englobe les enseignants (32,5%).

Le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye livrera les conclusions de ses discussions avec les partenaires sociaux « le 9 ou le 10 décembre », notamment sur le mode de transition des régimes spéciaux vers le système unique.

Il appartiendra ensuite au Premier ministre, Edouard Philippe, de dévoiler les grandes lignes du projet de loi « vraisemblablement en milieu de semaine prochaine », dit-on à l’Elysée, pour un examen au Parlement début 2020.

L’exécutif, confronté à une agrégation des mécontentements, affiche sa fermeté sur l’objectif d’un système universel de retraites par points supprimant les régimes spéciaux, mais se ménage une marge de négociation, sur l’entrée en vigueur de la réforme particulièrement, mais aussi la pénibilité et les droits familiaux.

La CGT, FO, la FSU et Solidaires sont à l’origine de cette grève interprofessionnelle, rejoints par la CFE-CGC et la CFTC qui a laissé ses branches libres de rallier le mouvement. La CFDT, dont le soutien à la réforme gouvernementale s’érode, reste à l’écart mais sa branche Cheminots a déposé un préavis de grève.

Le mouvement social de l’automne 1995 contre le « plan Juppé » avait duré du 24 novembre au 15 décembre. Alain Juppé, mentor d’Edouard Philippe, avait alors cédé sur la réforme des retraites, pas sur la refonte de la Sécurité sociale.

(Rédaction de Paris, édité par Sophie Louet, Simon Carraud et Jean-Philippe Lefief)

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