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Lutte contre le cancer du col de l’utérus : l’OMS invite les pays à atteindre l’objectif 90-70-90

Le cancer est un processus pathologique consistant en la multiplication incontrôlée des cellules anormales. Cela se traduit par la formation d’une tumeur qui peut continuer en l’absence du traitement adapté, à se développer et à former des métastases, jusqu’à entraîner la mort.
Le cancer du col de l’utérus comme tout autre cancer, débute par les lésions précancéreuses (dysplasie). Les lésions dysplasiques sont souvent asymptomatiques c’est à dire silencieuses. Elles surviennent à tous les âges à partir de 20 à 25 ans, avec une fréquence maximale pour la tranche de femme âgée de 30 à 45 ans.
Au stade dysplasique, les chances de guérison sont de 100% avec le traitement approprié d’où l’importance d’un dépistage précoce grâce au frottis. Le frottis cervico-vaginal (FCV) est un prélèvement cellulaire au niveau du col de l’utérus et de la partie profonde du vagin qui sera examiné. Il est utilisé à titre préventif et diagnostic pour dépister les anomalies du col de l’utérus qui pourraient avec le temps se transformer en cancer (lésions précancéreuses), ou pour dépister un cancer déjà déclaré.
L’infection au virus des papillomes humains (PVH) est reconnue comme étant la cause principale du cancer du col de l’utérus. Donc la combinaison du frottis cervico-vaginal et test de dépistage de PVH constitue un outil important dans la prévention car une prise en charge rapide et précoce peut être débutée permettant l’augmentation de la chance de guérison complète de la maladie.
Selon l’agence de santé de l’ONU, le cancer du col de l’utérus est le deuxième type de cancer chez les femmes en âge de procréer. Cette maladie a un taux d’incidence et de mortalité les plus élevés, ainsi qu’un impact particulier sur les pays à faible indice de développement humain.
Selon le rapport de l’OMS publié le 17 novembre 2021, 9 cas sur 10 décès dus au cancer du col de l’utérus surviennent dans les pays à faible revenu ou intermédiaire. Ceci est dû au fait que les mesures préventives sont souvent limitées ; le cancer n’est souvent pas identifié avant d’avoir atteint un stade avancé et que les symptômes n’apparaissent pas. Le traitement à ce stade avancé de la maladie peut être chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie du cancer …
Ces traitements ont des limites, c’est sans doute pour cette raison que le taux de décès causé par le cancer de l’utérus dans ces pays est élevé. Environ 604.000 femmes étaient atteintes de cancer du col de l’utérus dans le monde en 2020 dont plus de la moitié soit 340.000 sont décédées des suites de la maladie.
Selon le rapport de l’OMS du bureau régional de l’Europe publié le 08 septembre 2021, il estime que chaque année 69.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont détectés dans la population féminine de la région européenne de l’OMS. Ces chiffres démontrent que le cancer du col de l’utérus est un véritable problème de santé publique.
Les facteurs de risques du cancer du col de l’utérus sont le types de PVH ceci est défini par l’oncogénicité ou pouvoir cancérigène du virus ;l’état immunitaire car les personnes immunodéprimées comme celles vivant avec le VIH sont plus susceptibles d’avoir une infection à PVH persistance qui risque d’évoluer plus rapidement vers les lésions précancéreuses ou un cancer ; la co-infection avec d’autres agents sexuellement transmissibles tel l’herpès simplex, le chlamydia, le Neisseria gonorrhée ; tabagisme qui est un cofacteur par accumulation de toxine de tabac dans la glaire cervicale ;le premier rapport sexuel précoce, multiparité et la première grossesse précoce
Le PVH (virus sexuellement transmissible) étant le facteur identifié comme étroitement associe au cancer du col de l’utérus, l’abstinence annule toute possibilité de rentrer en contact avec ce virus. Il est important de noter que contrairement au VIH, l’utilisation du préservatif ne met pas l’abri du PVH car lors des rapports sexuels les parties pubiennes rentrent en contact rendant ainsi possible une contamination au PVH.
Mais « le cancer du col de l’utérus est hautement évitable et traitable » a déclaré le chef de l’organisation mondiale de la santé TREDOS ADHANOM GHEBREYESUS, affirmant « qu’il pourrait être le premier cancer à être éliminé ». Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence intergouvernementale sous l’égide de l’OMS basée à Lyon, en France, se rapproche de celui-ci en soulignant que le cancer du col de l’utérus peut être largement prévenue par la vaccination et le dépistage des lésions précancéreuses, avec un suivi et un traitement approprié.
Ainsi la lutte contre le cancer du col de l’utérus de manière globale s’effectuera en trois points : la prévention primaire par la vaccination contre le PVH, la prévention secondaire par le dépistage et le traitement de lésions précancéreuses ; la prévention tertiaire par le diagnostic et le traitement invasif du cancer du col de l’utérus et des soins palliatifs.
L’OMS avec la collaboration des partenaires se lancent dans une stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus qui a été adopté par l’assemblée mondiale de la santé en 2020.
Le but est d’atteindre un seuil d’incidence inférieur à 4 pour 100 000 femmes. Pour y parvenir elle invite tous les pays à atteindre les objectifs 90-70-90 pour la période allant de 2020 à 2030 entre autre ,la vaccination de 90% des filles contre le VPH avant 15 ans; le dépistage des lésions précancéreuses chez 70% des femmes avant 35 ans puis avant 45 ans par le moyen de test performant; l’accès au traitement et aux soins palliatifs pour 90% de celles qui en ont besoins .la combinaison de ces mesures pourrait réduire de plus de 40% le nombre de nouveau cas et éviter 5 millions de décès d’ici 2030.

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