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L’origine du coronavirus Covid-19 demeure inconnue

Depuis l’apparition de l’épidémie du nouveau coronavirus (COVID-19), son origine, sa propagation et son évolution ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Selon des experts de différents pays, il n’est pas encore possible de déterminer son origine.

Comment la transmission du COVID-19 a-t-elle commencé chez l’homme ? On pensait que le marché de fruits de mer Huanan à Wuhan en Chine était l’endroit où l’infection a pris naissance à un moment donné après que les premiers cas ont été signalés.

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Cependant, selon une étude publiée en janvier dans la revue médicale britannique The Lancet, le directeur adjoint de l’Hôpital Jinyintan de Wuhan, Huang Chaolin, a analysé avec son équipe les 41 premiers cas de COVID-19. Ils ont découvert que seuls 27 d’entre eux s’étaient rendus sur ce marché et que le premier patient, admis à l’Hôpital Jinyintan le 1er décembre 2019, n’avait eu aucune exposition directe à ce marché et que sa famille n’avait eu ni fièvre ni symptômes respiratoires.

Dans un article publié dans la revue américaine Science, Kristian Andersen, biologiste à l’Institut Scripps aux Etats-Unis, a dit supposer que le COVID-19 a été amené sur ce marché par une personne infectée, un animal ou un groupe d’animaux.

Plusieurs études soutiennent ce point de vue.

Lors d’une interview accordée à la télévision chinoise 24 févier, Walter Ian Lipkin, professeur d’épidémiologie et directeur du Centre d’infection et d’immunité à l’Ecole de santé publique Mailman de l’Université de Columbia aux Etats-unis, a déclaré que le lien entre le COVID-19 et le marché Huanan n’était peut-être pas direct et que l’infection au marché pouvait être « secondaire ». Il a souligné que le virus avait peut-être déjà commencé à se propager auparavant.

DES PIECES DU PUZZLE MANQUANTES

Il manque encore des parties du « puzzle » pour trouver la chaîne de transmission du COVID-19. La pièce la plus importante est la première personne infectée, qu’on appelle « patient zéro ». Celui-ci représente un point focal vers lequel de nombreuses questions convergent. Trouver le patient zéro est très important pour trouver aussi l’hôte intermédiaire et répondre aux questions sur la façon dont le virus se transmet d’animal à humain.

Un exemple célèbre est la « grippe espagnole », qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde entier il y a un siècle. Bien que ce fléau ait été baptisé ainsi, il ne venait pas de ce pays. Certaines études ultérieures ont suggéré que la première personne infectée pourrait être un soldat d’un camp militaire américain dans l’Etat du Kansas.

Daniel Lucey, expert en maladies infectieuses à l’Université de Georgetown aux Etats-Unis, a suggéré le 28 janvier dans Science que compte tenu de la période d’incubation du virus et d’autres facteurs, la première infection par le nouveau coronavirus a pu survenir en novembre 2019 ou même avant.

En ce qui concerne la propagation du COVID-19 dans le monde, la majorité des cas peuvent identifier la source de l’infection. Cependant, certains pays, comme les Etats-Unis, ont déjà signalé des cas où la source de l’épidémie n’a pas été identifiée. Et en Italie, où l’infection devient de plus en plus grave, le patient zéro n’a pas encore été trouvé.

Le nouveau coronavirus provient d’animaux, mais comment ont-ils survécu et évolué dans la nature avant d’envahir le corps humain? Une étude publiée le 3 février dans la revue Nature par des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan et d’autres instituts de recherche a révélé que le coronavirus de la chauve-souris partageait 96% de son matériel génétique avec le virus responsable du COVID-19, ce qui indique que les chauves-souris sont plus susceptibles d’être des hôtes naturels du COVID-19.

UNE TRACABILITE DU VIRUS INACHEVEE

En outre, une autre étude menée par des chercheurs de l’Université agricole de Chine méridionale de Guangzhou a découvert que la séquence du génome d’une souche du nouveau coronavirus isolée dans des pangolins était identique à 99% à celle isolée de personnes infectées, suggérant que le pangolin pourrait être l’un des hôtes intermédiaires du virus. Leur analyse a été publiée le 20 février sur bioRxiv, un site d’archive de « préprints », des prépublications d’articles scientifiques pas encore validés.

Bien que des recherches pertinentes aient produit des indices, beaucoup d’experts ont confié à Xinhua que l’origine du COVID-19 et des hôtes intermédiaires était encore difficile à établir. Il faut donc encore plus de temps pour pister le virus.

Charles Calisher, professeur de microbiologie à l’Université de l’Etat du Colorado, a dit à Xinhua qu’il avait un esprit ouvert en ce qui concerne l’origine du nouveau coronavirus, soulignant que les conclusions ne seraient tirées que sur des données scientifiques, et non des suppositions.

Stanley Perlman, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université de l’Iowa, a suggéré à Xinhua que l’animal ayant été l’hôte intermédiaire du nouveau coronavirus pourrait avoir été amené de l’extérieur de la Chine, tels que des pangolins de contrebande.

L’épidémie de COVID-19 est encore répandue dans le monde et les chercheurs du monde entier doivent travailler main dans la main pour répondre à de nombreuses questions. Comme l’a souligné à plusieurs reprises le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, « l’heure est aux faits, pas à la peur. L’heure est à la science, pas aux rumeurs. L’heure est à la solidarité, pas à la stigmatisation ».

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