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L’épidémie de coronavirus 2019-nCoV en Chine n’est pas une urgence de santé publique internationale, selon l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi qu’il était encore « trop tôt » pour juger que l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV apparue en Chine constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), tout en avertissant que le nombre de cas pourrait augmenter du fait que l’on connaisse encore mal ce virus.
« J’ai décidé de ne pas déclarer d’urgence de santé publique de portée internationale pour le moment. Comme hier, le Comité d’urgence a aujourd’hui été divisé sur la question de savoir si l’épidémie de ce nouveau coronavirus représentait ou non une USPPI », a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse donnée après une réunion à huis clos du Comité d’urgence.
« Ne vous méprenez pas, cependant : il s’agit d’une urgence en Chine. Mais ce n’est pas encore une urgence sanitaire mondiale. Elle pourrait néanmoins en devenir une », a ajouté M. Tedros, ajoutant que l’OMS estimait que cette épidémie représentait une menace très élevée en Chine et une menace élevée aux niveaux régional et mondial.
« Je tiens à réitérer que le fait de ne pas déclarer une USPPI aujourd’hui ne doit pas être vu comme un signe que l’OMS ne considère pas la situation comme grave ou ne la prend pas au sérieux », a martelé le responsable de l’OMS.
L’agence onusienne a prolongé jusqu’à ce jeudi les discussions de son Comité d’urgence sur la nécessité de déclarer ou non une USPPI, alors que ces discussions auraient dû prendre fin mercredi.
Une USPPI est définie par l’OMS comme un événement extraordinaire constituant un risque pour la santé publique de plusieurs Etats via la propagation internationale d’une maladie et nécessitant potentiellement une réponse internationale coordonnée.
M. Tedros a déclaré que 584 cas avaient pour le moment été signalés à l’OMS, dont 17 décès. Au total, 575 de ces cas – et tous les décès – ont été enregistrés en Chine, les autres l’étant au Japon, en Corée du Sud, à Singapour, en Thaïlande, aux Etats-Unis et au Vietnam.
Il a précisé que la Chine avait pris des mesures que l’OMS jugeait appropriées pour contenir la propagation du coronavirus à Wuhan et dans d’autres villes et que l’organisation espérait que ces dispositions soient à la fois efficaces et de courte durée.
Le patron de l’OMS a remercié le gouvernement chinois pour sa coopération et sa transparence, soulignant que la Chine avait réussi à isoler et à séquencer le virus très rapidement, partageant sa séquence génétique avec l’OMS et la communauté internationale.
Pour le moment, l’OMS ne recommande pas encore de restrictions plus larges sur les voyages ou les échanges commerciaux, mais recommande des contrôles de sortie dans les aéroports, dans le cadre d’un ensemble plus large de mesures d’endiguement. Tous les pays devraient déployer de telles mesures, selon lui.
« Il est trop tôt pour considérer cet événement comme une urgence de santé publique de portée internationale », a confirmé de son côté Didier Houssin, chef du Comité d’urgence et conseiller de l’Agence de sécurité nationale de France.
Selon lui, l’OMS a reçu des autorités sanitaires chinoises des informations très précises sur l’évolution de l’épidémie. L’OMS a appris que la suspension des transports publics à Wuhan et dans certaines villes voisines n’était pas directement liée à une évolution spécifique de l’épidémie.

CE QU’ON CONNAIT OU NON

Michael Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS, a déclaré aux journalistes que, par rapport aux incidents passés, l’un des avantages importants dans la lutte contre le nouveau coronavirus était que les gens connaissaient le virus et l’ont diagnostiqué.
M. Tedros a indiqué aux journalistes que ce virus provoquait des symptômes assez légers pour la plupart des gens et qu’un quart des patients ont développé une maladie grave. Il y a une transmission interhumaine en Chine, mais pour l’instant, elle semble limitée aux groupes familiaux et aux personnels de santé s’occupant des patients infectés, a-t-il dit.
Mais M. Ryan a toutefois averti contre le désavantage à ne pas connaître complètement la maladie, sa gravité et son mode de transmission.
Selon M. Tedros, la source du coronavirus, sa propagation ainsi que ses caractéristiques cliniques ou sa gravité figurent en effet parmi les inconnus. « Il est probable que nous verrons plus de cas dans d’autres parties de la Chine et dans d’autres pays », a-t-il dit.
M. Ryan a indiqué que le nombre de morts pourrait augmenter, tout en ajoutant que la situation pourrait évoluer d’une autre manière, avec par exemple davantage de cas bénins détectés avec un taux de mortalité en baisse.
« Nous devons nous concentrer sur les diagnostics précoces, un soutien précoce aux soins, des soins intensifs là où on en a besoin », a-t-il souligné.
Il a estimé que les informations détaillées fournies par la Chine avaient franchement permis à l’OMS de construire la courbe épidémique et de la suivre quotidiennement. « Nous en sommes très reconnaissants », a-t-il ajouté.
A ce stade, l’épidémie continue d’évoluer. « Nous ne sommes pas en mesure de prédire le pic de l’épidémie », toujours selon M. Ryan.

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CONSEILS POUR LA CHINE ET LE MONDE

Le Comité d’urgence de l’OMS a appelé à soutenir les efforts en cours pour enquêter sur la source animale de l’épidémie et l’étendue de la transmission interhumaine, les efforts de dépistage dans d’autres provinces chinoises et le renforcement de la surveillance des infections respiratoires aiguës sévères dans ces régions, affirmant que les mesures de confinement et d’atténuation devraient également être renforcées.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, il a également exprimé l’espoir que la Chine continue de partager ses informations et de collaborer avec l’OMS ainsi que ses partenaires pour travailler sur l’épidémiologie et suivre l’évolution de l’épidémie du coronavirus.
Selon l’OMS, un contrôle de sortie est nécessaire dans les ports et aéroports internationaux des provinces chinoises touchées, ainsi que dans les aéroports nationaux, les gares et les grandes gares routières.
Par ailleurs, le Comité a exhorté tous les pays à se préparer au confinement, avec des mesures telles que la surveillance active, la détection précoce, l’isolement et la gestion des cas, le dépistage des contacts et la prévention de la propagation de l’infection, ainsi qu’à partager toutes les données avec l’OMS.
Les pays devraient mettre l’accent sur la réduction de l’infection humaine, ainsi que prévenir la transmission secondaire et la propagation internationale, selon le communiqué.

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