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Grève des médecins en France

PARIS (Reuters) – Huit mois après le début d’un mouvement social inédit dans les hôpitaux, une nouvelle journée de manifestations du personnel de santé des établissements publics est prévue ce jeudi en France avant la présentation, « courant novembre » d’un nouveau plan de soutien à un système au bord de l’asphyxie.

« Le manque d’effectifs, d’équipements et de matériel ne nous permet plus d’assurer nos missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants », estiment le collectif Inter-Hôpitaux et le Collectif Inter-Urgences, à l’origine de l’appel.

« Nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public avec un financement à la hauteur des besoins de santé de la population », ajoutent-ils dans un communiqué commun.

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A Paris, le cortège partira à 14H00 de Port-Royal pour l’esplanade des Invalides.

Née le 18 mars à l’hôpital parisien Saint-Antoine à la suite d’un acte de violence envers des soignants, la contestation s’est étendue. Selon le collectif Inter-Urgences, 268 services d’urgences sur 650 étaient en grève le 11 novembre.

En huit mois, les revendications des personnels, qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et un manque de moyens, n’ont pas changé : hausse des salaires, prime de 300 euros nets par mois, 10.000 postes d’infirmiers et autres aides-soignants en plus et réouverture des lits supprimés.

« ONDAM » DANS LA LIGNE DE MIRE

Face à ce mouvement inédit, le gouvernement a présenté à trois reprises – en juin, le 2 septembre et le 9 septembre – une série de dispositions, sans parvenir à éteindre la colère. Un nouveau plan devrait être dévoilé « courant novembre » par la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui a promis que de nouveaux « moyens y seraient associés », avec notamment une revalorisation « des salaires, notamment en début de carrière ».

Les professionnels de santé « ont raison de pointer les très grandes difficultés dans lesquelles se trouve aujourd’hui l’hôpital public », a souligné la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye jeudi sur France Inter, évoquant un « déficit d’investissement » et « d’attractivité des professions médicales ».

Reste à savoir si les annonces du nouveau plan seront suffisantes. Les deux collectifs ont d’ores et déjà prévenu que le plan d’urgence ne serait acceptable qu’avec un Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) à plus de 4% afin de « permettre la réouverture de lits, le recrutement de personnels en nombre suffisant et avec des salaires décents ».

Or l’Ondam est pour l’heure limité dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 à 2,3 % de hausse pour l’ensemble des dépenses de santé, dont 2,1 % pour les hôpitaux.

« Des discussions sont en cours sur son niveau », a indiqué Agnès Buzyn mardi au Sénat. « Ces discussions sont lourdes de conséquences, elles nécessitent des arbitrages difficiles », a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

A Bercy, on prédit des « annonces fortes » pour l’hôpital après la journée d’action de jeudi et on ne ferme plus la porte à une possible reprise, partielle ou totale, de la dette des hôpitaux publics qui s’élève à 30 milliards d’euros.

(Marine Pennetier, avec Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)

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