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Edmond NSOMOTO, Chef du Centre de Santé EPC d’Ambam,  un infirmier pluriel ! 

Dans une interview accordée au Journal Chrétien, Edmond NSOMOTO, responsable du Centre de Santé EPC d’Ambam, révèle le secret de sa polyvalence.

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J’ai obtenu un Baccalauréat en Comptabilité en 1990 à Mbalmayo, une ville de la Région du Centre du Cameroun. Puis, j’ai fait une année en Sciences Économiques à l’Universioté de Yaoundé I avant d’embrasser la santé.

Vous partez de la Comptabilité à la Santé ; pourquoi ce changement ?                                                                         

Dr. NKOK, un médecin en service aux Grandes endémies de Mbalmayo m’a soigné quand je faisais la classe de Première. Cette expérience m’a marqué.  J’ai voulu lui ressembler. Chaque fois que j’arrivais dans son bureau, j’avais l’impression d’être guéri tellement il accueillait bien ses patients.

Quand commence véritablement votre histoire avec la médecine ?                      

J’étais dans le village de mon père adoptif au fond du Sud. Déjà, j’étais très actif à l’église ; dont je partais toujours au Culte. Un dimanche, j’ai appris que le département de Santé de l’Église Presbytérienne Camerounaise permettait à chacun de ses hôpitaux d’organiser un concours pour recruter selon ses besoins. J’ai donc postulé pour l’Hôpital EPC de Metet.

Vous aviez un Baccalauréat en Comptabilité et vous vous êtes engagé à présenter un concours de la santé ; vous avez composé en quelles matières ?                                                             

Nous avons composé en Français, en Mathématiques, en Sciences, en Culture générale et en Étude biblique. Les autres se moquaient de moi du fait que je suis comptable ; malheureusement pour eux et heureusement pour moi, j’ai réussi. Au départ, nous étions plus de 400 candidats, nous avons été 10 admissibles et finalement quatre admis.

Quelle était la suite ?                                                                                             

 Le 14 août 1994, je débute le stage. La matinée j’étais au laboratoire et l’après-midi au bloc opératoire. Le premier jour de stage je suis resté au bloc jusqu’à 03H du matin. Le 2e jour également si bien qu’au bout de deux semaines le Dr Matius, un chirurgien Américain a demandé que je sois toujours son assistant. À sa suite est venu le Pr Ramsy un chirurgien Australien qui m’a également adopté en chirurgie. J’étais l’assistant de tous les médecins qui arrivaient pendant le stage. À partir de ce moment, la chirurgie devient une passion pour moi.

Quelle (s) autre (s) formation (s) avez-vous subi ?                                                                                                                      

De 1996 à 1998, j’ai fait l’École des Infirmiers Brevetés d’Enongal dans la Région du Sud. Je précise que lorsque je suis allé en formation, je pouvais déjà faire une césarienne.

Et après…                                                                                                                            

A la fin de la formation, j’ai été affecté à l’Hôpital EPC de Metet.  J’y ai noué de grandes relations car il faut dire que cet hôpital a formé de grands médecins de ce pays. De plus, grâce à l’hôpital de Metet, j’ai eu le privilège d’aller dans autres hôpitaux pour apprendre davantage. Par exemple, pour ce qui est de la radiographie, je m’y connais en rayons X et j’interprète très bien les fichiers radiographiques. S’agissant de l’échographie, je manipule moyennement l’échographe. J’ai aussi appris l’anesthésie générale. Bref, j’ai beaucoup appris. Ce que je fais aujourd’hui ne représente même pas la moitié de ce que je connais.

Quel était votre poste après Metet ?                                                                                          

 En 2008, on m’envoie relever un centre de santé dans un village enclavé au Sud. En mars 2011 je suis affecté en complément d’effectif au Centre de Santé EPC d’Ambam. Un an plus tard, ma hiérarchie m’a fait l’honneur de me nommer à la tête de ce centre ; poste que j’occupe jusqu’à nos jours.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     Quelles soins pratiquez-vous au quotidien ? 

La médecine est ma vocation.

C’est-à-dire ?                                                                                                                                                                   

Habituellement, je consulte. Lorsqu’un patient m’explique sa situation, parfois je suis perdu au départ ; au bout d’un moment je sais exactement quoi faire. C’est comme si j’avais une vision. Je me dis que c’est Dieu. Toutefois, la chirurgie reste mon préféré !

Nous savons qu’il n’est pas permis à un Centre de santé de pratiquer de grandes chirurgies, comment vous vous y prenez ? 

J’opère toujours avec l’aide d’un médecin.

Quel est votre plus beau souvenir ?                                                                                                                                             Mon collègue M. NJEBEKAL et moi avions fait accoucher un cas de siamois sans épisiotomie en 2002 qui a fait la Une de plusieurs journaux. TV5 Monde nous a d’ailleurs classé comme étant « Les premiers accoucheurs du monde ». Même Cameroun Tribune aussi en a parlé.

Et le plus triste ?

La mort subite de mon camarade, mon compagnon, mon meilleur ami Simplice ZE BEKONO en 2007 à Metet.

Quelle est votre sujet de fierté dans ce que vous faites?                                                                                                                              

Voir une personne qui était mourante et désespérée repartir sur ses deux pieds et étant souriante. Je me dis que Dieu a fait que je fasse sa volonté.

Il peut arriver qu’un patient vous appelle alors que vous êtes déjà rentré ou encore tard dans la nuit ,quel serait votre réaction ?

Il m’arrive rarement de ne pas partir lorsqu’un patient m’appelle, sauf si je suis moi-même malade. Ce qui est d’ailleurs rare !

Et votre épouse ?                                                                                                                                                               

Toute ma famille me soutient. Tout le monde est fier de moi.

Quelle  est votre ambition ?                                                                                                    

Avoir ma propre clinique.

Un conseil à vos cadets                                                                                                                                                 

 Aimez ce que vous faites !

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