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Coronavirus 2019-nCoV: une seconde ville chinoise placée à l’isolement

Après Wuhan, d’où est partie le mois dernier l’épidémie de coronavirus qui a fait 18 morts et contaminé plus de 600 personnes, les autorités chinoises ont placé jeudi une deuxième ville en quasi-quarantaine, confinant au total près de 20 millions de personnes pour tenter d’endiguer la propagation de la maladie.

Comme dans le chef-lieu de la province du Hubei, les transports publics routiers et ferroviaires de Huanggang vont être suspendus à compter de minuit (16h00 GMT).

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Les autorités locales ont également ordonné la fermeture des lieux publics de divertissement, comme les cinémas et les cafés internet, et demandent aux quelque sept millions d’habitants de Huanggang de ne pas quitter la ville à moins de circonstances particulières.

La ville, où douze cas confirmés étaient signalés lundi soir, est située à proximité de Wuhan, où des mesures similaires sont entrées en vigueur jeudi matin (02h00 GMT).

La plupart des transports urbains ont été suspendus à Wuhan, de même que la totalité des vols en partance de la ville, épicentre de l’épidémie au coronavirus nCOv-2019 qui a fait 17 morts dans la province du Hubei et contaminé 634 personnes en Chine, selon le dernier bilan relayé jeudi par la télévision publique.

Un 18e décès a été signalé ensuite dans la province du Hebei, au sud de Pékin. Il s’agit du premier cas mortel en dehors de la province du Hubei.

Des spécialistes de la santé publique pensent que la transmission du virus jusque là inconnu va s’accélérer à l’occasion des vacances du nouvel an lunaire, qui débutent samedi et voient traditionnellement des millions de Chinois se déplacer, à l’intérieur des frontières ou à l’étranger.

Des barrières de péages sur les voies rapides menant à Wuhan ont été fermées et des patrouilles de surveillance étaient visibles sur les axes routiers majeurs, a dit un habitant joint par Reuters. La gare de Hankou était pratiquement déserte.

LA CITÉ INTERDITE VA ÊTRE FERMÉE AUX TOURISTES

Tandis que cette « bulle » d’isolement retombait sur la ville de plus de onze millions d’habitants, des files d’attente se sont formées dans les hôpitaux pour effectuer des tests de dépistage. Les habitants se sont aussi précipités dans les supermarchés et les stations-services pour stocker vivres et carburants.

L’objectif est de « stopper efficacement la transmission du virus, endiguer résolument la propagation de l’épidémie et garantir la santé et la sécurité des habitants », rapportent les médias chinois citant la cellule de crise constituée par la municipalité de Wuhan pour gérer l’épidémie.

A Pékin, la Cité interdite va être fermée aux touristes jusqu’à nouvel ordre, rapporte Le Quotidien du peuple. Des festivités prévues pour le nouvel an lunaire ont également été annulées, selon le site d’information Beijing News, contrôlé par l’Etat.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé jeudi qu’il était prématuré de considérer cette épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale mais elle a dit surveiller son évolution « minute par minute ».

Pour son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, les mesures prises par la Chine démontrent sa volonté de réduire au maximum les risques tant sur son territoire qu’à l’étranger.

« Le confinement de 11 millions de personnes est sans précédent dans l’histoire de la santé publique », a déclaré jeudi à Reuters le représentant de l’OMS en Chine, Gauden Galea, ajoutant qu’une mesure aussi radicale allait au-delà des recommandations de l’organisation internationale.

« C’est un indicateur très important de l’engagement (des autorités chinoises) à endiguer l’épidémie là où elle est le plus concentrée », a-t-il ajouté.

Wuhan est le principal centre industriel et commercial du centre de la Chine où se trouve le plus grand port fluvial du pays, sur le fleuve Yang-Tsé. Huanggang se trouve à une heure de route environ.

DISCUSSIONS À L’OMS

A ce stade, hors de Chine – Macao et Hong Kong compris -, on ne compte qu’une dizaine de cas connus dont quatre en Thaïlande et deux au Vietnam. Singapour, le Japon, la Corée du Sud, Taiwan et les Etats-Unis ont enregistré un cas chacun. Une infirmière indienne travaillant dans un hôpital saoudien est également atteinte.

Aucun cas douteux n’a été relevé pour l’instant en France, a déclaré jeudi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. « Il y a eu deux cas investigués qui se sont révélés négatifs et nous ne communiquerons qu’en cas de cas positif », a-t-elle ajouté.

Il n’existe pour l’heure aucun vaccin contre le nCoV-2019.

L’impact économique des épidémies de ce type est difficile à quantifier. En 2006, une étude de l’IATA, l’Association internationale du transport aérien, estimait à un point du PIB chinois les conséquences de l’épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), un précédent coronavirus également apparu en Chine et qui avait fait près de 800 morts en 2002-2003.

Chrétiens TV

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