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Coronavirus 2019-nCoV: Plus de 1.000 morts en Chine, inquiétudes sur l’économie

Le bilan de l’épidémie de coronavirus en Chine a franchi le cap des 1.000 morts, ont annoncé mardi les autorités, alors que des analystes redoutent que l’impact des perturbations liées à la maladie sur l’économie chinoise soit grandement sous-estimé.

Des centaines d’entreprises chinoises cherchent à emprunter des milliards de dollars pour rester à flot alors que d’autres ont annoncé des licenciements pour assurer leur « survie ».

Le président Xi Jinping a promis lundi que le gouvernement prendrait des mesures pour éviter tout chômage d’ampleur lié à l’épidémie.

« Cette flambée épidémique a totalement changé la dynamique de l’économie chinoise », soulignent des analystes de la banque JPMorgan dans une note à leurs clients, justifiant ainsi leur décision d’abaisser à nouveau leur prévision de croissance de la Chine au premier trimestre.

Apparu à Wuhan en décembre 2019, le coronavirus 2019-nCoV a entraîné la mort de 1.016 personnes en Chine continentale, où 42.638 cas de contamination ont été recensés, selon le dernier décompte fourni mardi par la commission nationale de la Santé.

L’épidémie a causé 108 décès supplémentaires lundi en Chine continentale, soit un nouveau record quotidien. Le nombre de nouveaux cas de contaminations a toutefois reculé avec 2.478 cas recensés au cours de la journée de lundi, contre 3.062 dimanche, portant le total à 42.638.

C’est la seconde fois au cours des deux dernières semaines que les autorités enregistrent une baisse des nouveaux cas dans leur rapport quotidien, ce qui pourrait laisser espérer que l’épidémie atteindra bientôt un pic.

Selon le pneumologue chinois Zhong Nanshan, conseiller des autorités, l’épidémie pourrait atteindre un pic au cours du mois de février puis se stabiliser.

La situation s’améliore dans certaines provinces, où le nombre de nouveaux cas est en baisse, a-t-il dit à Reuters.

Pour la seule province du Hubei, berceau de l’épidémie dans le centre de la Chine, le nombre de décès liés au coronavirus a augmenté de 103 lundi, faisant grimper le bilan total à 974 morts.

Le gouvernement de la province a limogé le représentant du Parti communiste au sein de la commission de la santé du Hubei, Zhang Jin, et la directrice de cette commission régionale Liu Yingzi, a rapporté la chaîne de télévision officielle CCTV.

LES TRANSMISSIONS HORS DE CHINE INQUIÈTENT L’OMS

Au-delà des frontières chinoises, 319 cas de contamination ont pour l’heure été identifiés dans une vingtaine de pays depuis l’émergence du nouveau virus. Deux cas mortels ont été recensés, un à Hong Kong et un autre aux Philippines.

En France, aucun nouveau cas de contamination n’avait été identifié lundi, le bilan restant à 11 cas dont un sévère, a annoncé en fin de journée le directeur général de la Santé (DGS), Jérôme Salomon.

L’augmentation des cas de transmission du virus par des personnes ne s’étant pas rendues en Chine commence à inquiéter les autorités sanitaires.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a évoqué lundi des « exemples préoccupants » de telles contaminations qui pourraient constituer « l’étincelle alimentant un plus grand incendie ».

« Pour l’instant c’est juste une étincelle et notre objectif reste de la circonscrire », a-t-il ajouté. « Nous devons vraiment unir nos forces pour combattre ce virus avant que la situation n’échappe à tout contrôle. »

Une équipe d’experts dépêchée par l’OMS est arrivée lundi en Chine pour enquêter sur cette crise sanitaire, dont le bilan a dépassé dimanche celui de l’épidémie du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) qui était apparue dans le pays et s’était propagée à travers le monde en 2002-2003, faisant 774 morts.

Parallèlement, l’OMS réunit à Genève pendant deux jours, mardi et mercredi, 400 chercheurs pour faire le point sur les diagnostics, les médicaments et les vaccins.

« UN IMPACT DÉVASTATEUR POUR JANVIER ET FÉVRIER »

Sur le plan économique, plus de 300 entreprises chinoises cherchent à emprunter au total plus de 57 milliards de yuans (plus de 7,5 milliards d’euros), selon des sources bancaires.

Parmi ces groupes figurent le géant de la livraison de repas Meituan Dianping ou le fabricant de smartphones Xiaomi Corp <1810.HK), ajoute-t-on. L'entreprise Xinchao Medias a quant à elle annoncé lundi le licenciement de 500 personnes, environ 10% de sa main d'oeuvre, en raison de l'épidémie. Les analystes de Nomura estiment que les mesures de restriction imposées depuis l'apparition du nouveau virus auront "un impact dévastateur sur l'économie chinoise en janvier et février". "Nous nous inquiétons de voir que les marchés mondiaux semblent jusqu'ici sous-estimer de manière importante l'étendue des perturbations", écrivent-ils. Alors que la province du Hubei est à l'arrêt, un responsable du gouvernement de Pékin s'est dit préoccupé par le retour de provinciaux dans la capitale au cours des jours prochains. Environ 160 millions de Chinois doivent regagner leurs foyers dans la semaine suivant la fin des vacances du Nouvel An, qui avaient été prolongées par les autorités jusqu'au 10 février.

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