Le pasteur Farshid Fathi Malayeri libéré après cinq ans de prison
Le pasteur iranien Farshid Fathi Malayeri a été libéré le 21 décembre 2015 de la prison Rajai Shahr, à Karaj, dans la province d’Alborz. Il a été condamné en 2012 à six ans de prison pour avoir abandonné l’islam et embrassé la foi chrétienne. Son épouse Leila a quitté l’Iran avec leur fils Bardia et leur fille Rosana.
Issu d’une famille musulmane, Farshid Fathi Malayeri est devenu chrétien à l’âge de 17 ans et au moment de son arrestation en 2010, il travaillait à plein temps en tant que pasteur des Assemblées de Dieu iraniennes.
Après 15 mois d’incarcération à la prison d’Evin à Téhéran, il a été jugé le 5 mars 2012, avec comme chef d’accusation « atteinte à la sécurité nationale, au-travers de sa participation à une organisation chrétienne, de récoltes de fonds, et de propagande contre le régime islamique par la propagation du christianisme dans le pays. » Les détails de son procès n’ont pas été publiés.
En Août 2014, Farshid Fathi a été transféré à la prison de Rajaei-Shahr, une prison très dure qualifiée de «camp de concentration». Quand Farshid Fathi est apparu à la Court Révolutionnaire en décembre 2014, il a nié l’ensemble des accusations portées contre lui.
Le 21 décembre 2015, Farshid Fathi Malayeri a été libéré après avoir passé cinq ans de sa vie en prison à cause de sa foi en Jésus. Andy Dipper, directeur général de Christian Solidarity Worldwide, a salué cette libération qui est intervenue avant les fêtes de fin d’année, mais il a aussi exprimé sa préoccupation sur l’avenir des chrétiens en Iran.
« Nous restons profondément préoccupés par le traitement des chrétiens en Iran, qui sont victimes de harcèlement, de mauvais traitements et d’emprisonnements arbitraires pour avoir exercé leur droit à la liberté de religion ou de conviction », a déclaré Andy Dipper.
Cette inquiétude est justifiée quand on sait que le chef suprême de l’Iran, Seyyed Ali Khamenei, a appelé les autorités iraniennes à régler le problème des églises de maison. Cet appel a été suivi d’une vague de surveillance et d’arrestation contre les chrétiens, avec la détention spécialement longue des leaders d’églises de maison.