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Hommage aux victimes du massacre de la Saint-Barthélémy

Le 13 avril 2016 à 10h 45 lors d’une cérémonie, la première plaque en hommage aux victimes du massacre des chefs protestants à la Saint Barthélemy sera dévoilée au pied du pont Neuf, square du Vert Galant, par Mme Anne Hidalgo, maire de Paris. Cette cérémonie n’est pas publique. Seules les personnes munies d’une invitation officielle de la Mairie de Paris pourront y assister.

Le dévoilement de la plaque en hommage aux victimes du massacre de la Saint-Barthélémy est un événement organisé par la mairie de Paris en collaboration avec la Fédération protestante de France (FPF) et la société d’histoire du protestantisme (SHPF) au cours duquel seront prononcées les allocutions de François CLAVAIROLY, président de la Fédération protestante de France, Olivier MILLET, professeur à l’Université Paris-Sorbonne et membre du comité de la SHPF, Anne HIDALGO, maire de Paris, et Jean François LEGARET, maire du 1er arrondissement de Paris.Massacre-de-la-Saint-Barthélémy

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Un moment fraternel

Le 24 août 1572 et les jours suivants, Paris a été le théâtre du massacre de la Saint Barthélemy. Après l’amiral Gaspard de Coligny, plusieurs milliers de protestants furent assassinés du fait de leur religion. Cette plaque commémorative est la première consacrée à cet événement tragique qui a marqué à jamais la conscience nationale. Les protestants de France attendent cette reconnaissance en mémoire des victimes et de ce qui a marqué leur histoire et celle de la France.

Un message de cohésion nationale et de vivre-ensemble

Outre l’aspect commémoratif de cet événement, les protestants voient là l’occasion d’un message porteur d’espérance et de fraternité. La cérémonie sera l’occasion de se souvenir ensemble que ce massacre perpétré il y a 444 ans à Paris fût aussi la résultante du défoulement d’un peuple sous tension et d’une situation qui a dégénéré. Ce moment de commémoration revêt tout son sens aujourd’hui plus que jamais, alors que les tensions sont vives, la fraternité humaine est une valeur essentielle de notre projet de société.

REPÈRES HISTORIQUES

La Saint-Barthélemy (24 août 1572)

Après une tentative de réconciliation religieuse, Charles IX, poussé par les Guise, autorise l’assassinat des chefs protestants ; la situation dégénère en un massacre général.

Un mariage royal

Le traité de Saint-Germain en 1570 – nouvel essai de tolérance civile – qui clôt la troisième guerre de religion, suscite la colère des milieux ultra-catholiques menés par les Guise qui le considèrent comme trop favorable aux protestants.

La reine-mère Catherine de Médicis, dans l’espoir de sceller la réconciliation nationale, favorise le mariage du roi Henri de Navarre, futur Henri IV, qui est protestant avec Marguerite de Valois, soeur de Charles IX. Le mariage qui a lieu le 18 août provoque la venue à Paris de très nombreux nobles protestants de la suite du roi de Navarre.

La guerre des Flandres ?

Le chef du parti protestant, l’amiral de Coligny, qui a la faveur du roi, incite celui-ci à s’engager dans la guerre des Pays-Bas (ou des Flandres) aux côtés du prince d’Orange, pour soutenir les insurgés soulevés contre Philippe II d’Espagne. Il est convaincu qu’une guerre contre l’Espagne serait le meilleur moyen de réconcilier catholiques et protestants face à un adversaire commun.

L’attentat manqué contre l’amiral de Coligny

Le 22 août, un attentat est perpétré contre l’amiral de Coligny à sa sortie du Louvre où il assistait au Conseil du roi. L’attentat échoue et l’amiral n’est que blessé. Il est vraisemblable que cet acte soit le fait des Guise, furieusement opposés à la guerre des Flandres, commandités ou non par l’Espagne.

L’assassinat des chefs protestants

La nouvelle de l’attentat provoque la stupeur. La tension est extrême dans Paris. Dans la nuit du 23 au 24 août, un Conseil royal se réunit, au cours duquel il est décidé d’assassiner l’amiral de Coligny et un certain nombre de chefs huguenots. La cloche de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sonne le tocsin. L’amiral est sauvagement tué dans son logis et défenestré tandis que de nombreux gentilshommes huguenots sont massacrés au Louvre et en ville, surpris de nuit sans
possibilité de défense, « tués comme des brebis à l’abattoir » comme l’a écrit Théodore de Bèze.

La situation dégénère en massacre généralisé à Paris

Pendant trois jours la tuerie se poursuit dans Paris, échappant au contrôle royal. La violence est extrême. Les catholiques qui portent une croix blanche à leur chapeau s’en prennent à toutes les maisons des protestants. Les rues sont rouges du sang versé. Le nombre des victimes est évalué à 4 000 à Paris. Le 26 août, le roi se rend devant le parlement et revendique la responsabilité du massacre.

Le massacre s’étend à la province

Au fur et à mesure que la nouvelle se répand en province la violence s’étend : à La Charité, Meaux, Orléans, Lyon et d’autres villes, des Saint-Barthélemy locales ont lieu d’août à septembre 1572. Il y a en tout au moins 10 000 morts en province. Le pape Grégoire XIII accueille la nouvelle avec enthousiasme : il fait dire des messes d’action de grâce et fait frapper une médaille commémorative. La Saint-Barthélemy entraîne une nouvelle guerre La Saint-Barthélemy est le moment le plus dramatique des guerres de religion et marque le début de la quatrième de ces guerres.

Agrippa d’Aubigné (1552-1630)

Homme de guerre et écrivain protestant, il participe aux guerres de religion au côté d’Henri de Navarre puis raconte les souffrances des protestants dans les Tragiques.

Né en 1552 en Charente-Maritime dans une famille calviniste, Agrippa d’Aubigné reçoit une formation humaniste à Paris, à Orléans, à Genève et à Lyon. À
seize ans, il s’engage dans l’armée du prince de Condé puis devient le compagnon d’Henri de Navarre.

Il participe aux guerres de religion par les armes et par la plume en se distinguant par la véhémence de ses écrits en faveur des protestants. Il échappe au
massacre de la Saint-Barthélemy. Il ne pardonne pas à Henri IV sa conversion au catholicisme, et reste hostile aux tentatives de rapprochement entre protestantisme et catholicisme.

Son Histoire universelle publiée en 1616 traite de l’époque des guerres de religions. En dépit des efforts d’impartialité de l’auteur, l’ouvrage est condamné (arrêt du Châtelet 1620) et le livre est brûlé.

Le poète des Tragiques

Mais Agrippa d’Aubigné est surtout connu pour les Tragiques, poème héroïque de plus de 9 000 vers, inspiré par les persécutions subies par ses coreligionnaires. Il le remanie plusieurs fois de 1577 à 1623, date de l’édition augmentée publiée à Genève.

Les Tragiques sont l’oeuvre d’une vie, l’épopée de la guerre, des persécutions et de la foi. Dans une langue d’une rare violence, d’Aubigné peint les misères endurées en ces temps de guerres de religion dont il se sent moralement contraint de témoigner. En fait, le poème est une vision prophétique nourrie de la Bible, un parcours initiatique qui, de la fresque des souffrances présentes aboutit au ravissement des derniers vers, au triomphe et à la gloire de Dieu.

Les Tragiques ne sont vraiment connus qu’au XIXe siècle. Agrippa d’Aubigné est le grand-père de Madame de Maintenon, née Françoise d’Aubigné, que Louis XIV épouse en 1683. Elle passe pour avoir influencé Louis XIV contre le protestantisme et suscité la Révocation de l’Édit de Nantes.

Pour plus d’information, allez sur les sites du musée virtuel du protestantisme et de la Fédération Protestante de France

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