Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se tend à l’approche du premier tour

A deux jours du premier tour de l’élection présidentielle française, le duel à distance entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, favoris des sondages, s’est durci vendredi, le président sortant accusant de racisme et mensonge sa principale adversaire, qui a dénoncé des « propos outranciers et agressifs ».

A gauche, le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a glané un soutien de poids à même de consolider son embellie de fin de campagne – celui de l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, qui a appelé à un « vote utile ».

Ce message vous a fait du bien ? Soutenez la chaîne Chrétiens TV à partir de 5 euros par mois

Un sondage Elabe pour BFM TV, l’Express et SFR diffusé vendredi place Emmanuel Macron (26%,-2) et Marine Le Pen (25%,+2) au coude à coude. Au second tour, le président sortant l’emporterait avec 51% (-2) contre 49% (+2) à Marine Le Pen.

Selon une autre enquête, BVA pour RTL et Orange, trois points séparent désormais le président sortant (26%,-1) de la candidate du RN (23%,+2). Le candidat de LFI confirme son statut d’outsider à 17,5% (+2).

La candidate des Républicains Valérie Pécresse régresse à 8,5%, devancée par le candidat de « Reconquête! », Eric Zemmour (9,5%).

Dans l’hypothèse d’un second tour Macron-Le Pen, le président sortant l’emporterait avec 53% des voix contre 47% pour la candidate d’extrême droite.

Exprimant vendredi matin sur RTL sa frustration d’être entré tardivement en campagne, en raison notamment du conflit ukrainien, Emmanuel Macron a assuré ne pas être dans « la fébrilité » alors que l’inquiétude a gagné les rangs de la majorité face à la poussée de l’extrême droite.

« Conquérir, convaincre, avancer… j’ai l’esprit de conquête plutôt que l’esprit de défaite », a-t-il déclaré.

Le chef de l’Etat, auquel ses concurrents reprochent d’avoir fui le débat, s’est de nouveau défendu d’avoir « regardé les Français de haut » durant son quinquennat.

« Le pouvoir isole, je l’ai senti, résolument, mais je n’ai jamais cessé d’aller au contact », a-t-il dit, invoquant la « tradition républicaine » pour expliquer son refus de débattre avant le premier tour. « Le temps du débat et de la confrontation projet contre projet, c’est le deuxième tour. »

PÉCRESSE NE DONNERA PAS DE CONSIGNE DE VOTE

Dans un entretien paru vendredi dans Le Parisien, Emmanuel Macron, qui s’efforce de raviver le scénario du « front républicain », concentre ses attaques sur Marine Le Pen, son adversaire de 2017, l’accusant de proposer « un programme social mensonger », « un programme raciste, qui vise à cliver la société et d’une grande brutalité ».

Marine Le Pen, qui achevait vendredi sa campagne à Narbonne (Pyrénées-Orientales), a balayé sur franceinfo des « propos outranciers et agressifs ».

« Je le mets au défi de trouver une seule proposition dans mon programme qui discrimine les Français en raison de leur origine, leur religion ou la couleur de leur peau, c’est ça le racisme », a-t-elle déclaré, soulignant que la « priorité nationale » n’était pas une politique raciste.

« C’est naturel qu’en France on cherche à trouver des emplois pour les Français », a-t-elle dit. « C’est la seule discrimination qui est morale, légale et admissible. »

Au premier tour de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron était arrivé en tête avec 24,01% des voix, devant Marine Le Pen (21,30%). Le candidat de La République en Marche l’avait emporté au second tour avec 66,10% des voix.

Désormais largement distancée dans les intentions de vote, Valérie Pécresse a annoncé vendredi sur France Inter qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour si elle échouait dimanche.

« Je ne donnerai jamais de consigne aux Français parce que les Français sont libres et que c’est eux qui votent », a souligné la candidate des Républicains.

TAUBIRA APPELLE À VOTER MÉLENCHON

Marine Le Pen a salué sur franceinfo « une décision sage » qui dénote selon elle « un changement de jurisprudence chez LR ». Le parti de centre-droit « n’a pas du tout envie d’être emmené comme un troupeau de moutons vers Emmanuel Macron, comme ça a été le cas en 2017 », a estimé la candidate du RN.

La voie se dégage en revanche pour le « troisième homme » Jean-Luc Mélenchon, quatrième du premier tour en 2017 (19,58%), qui ambitionne d’incarner le « vote utile » dans une gauche fracturée.

Christiane Taubira, qui n’a pu formaliser sa candidature à l’Elysée faute d’un nombre suffisant de parrainages d’élus, a invité vendredi dans un communiqué à voter pour le héraut de l’extrême gauche afin de « barrer le route » à l’extrême droite dès le premier tour.

Jean-Luc Mélenchon l’a remerciée sur Twitter pour « son appel à construire un deuxième tour digne de notre Histoire ».

Attaqué par l’écologiste Yannick Jadot (EELV), qui l’accuse de complaisance coupable envers le dirigeant russe Vladimir Poutine, et la candidate socialiste Anne Hidalgo, qui lui reproche de « laver le cerveau » des électeurs, Jean-Luc Mélenchon s’est refusé vendredi sur BFM TV et RMC à répandre le « chaos », bien que la langue lui « pique ».

« Ce n’est pas le moment de faire ça. Nous avons, au contraire, besoin de mobiliser et nous ne mobilisons pas si nous passons notre temps à nous jeter des pierres », a-t-il jugé.

Le candidat du Parti communiste, Fabien Roussel, a regretté les appels au « vote utile ».

« Dire ça à des jeunes qui vont voter pour la première fois, je trouve ça triste. Un vote utile avec les mêmes, le même trio, les mêmes personnes, le même scénario ? Et pour obtenir quel résultat, au final? », a-t-il lancé sur France 2.

La campagne pour le premier tour de la présidentielle se clôt vendredi à minuit.

(Rédigé par Sophie Louet avec Nicolas Delame, Myriam Rivet, Matthieu Protard)

Chrétiens TV

Les commentaires sont fermés.

 
        
                    
     

LES ARTICLES LES PLUS LUS