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Les époux Fillon justifient les activités de Penelope

Le procès de François Fillon est entré jeudi dans le vif du sujet de l’effectivité du travail de son épouse Penelope que l’ancien Premier ministre a qualifié d' »essentiel » et que l’intéressée a tenté de décrire au tribunal.

Pendant une heure quinze à la barre, Penelope Fillon a expliqué en quoi consistait son emploi de chargée d’étude puis de collaboratrice parlementaire entre 1986 à 2013, s’en remettant à son mari pour une grande partie de ses réponses.

« Mon mari a toujours fait les choix du montant », a-t-elle notamment dit en réponse à une question de la présidente de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris sur sa rémunération.

Celle qui a épousé François Fillon en 1980 a expliqué avoir rempli des tâches « ponctuelles et précises » telles que la gestion du courrier et de « petites revues de presse sur la partie purement locale de la circonscription pour qu’il soit au courant des évènements dans chaque village, chaque commune. »

Penelope Fillon a dit qu’elle n’avait pas de badge d’accès au Palais-Bourbon car elle « travaillai[t] dans la circonscription. » Elle a eu plus de mal à expliquer une baisse de salaire de 30% en 1988 ou la gestion de ses congés payés, qu’elle ne prenait pas. « Je ne m’occupais pas du détail administratif du contrat, c’était mon mari », a-t-elle rapporté d’une petite voix mâtinée d’accent britannique.

Le ministère public a dit voir de l’embarras dans les réponses de la discrète épouse de l’ancien Premier ministre, projetée dans la lumière par cette affaire.

« Nous avons mal pour vous de ce côté de la barre », a dit l’un des procureurs, faisant toutefois remarquer à la prévenue qu’elle avait touché « neuf fois le Smic pour organiser le secrétariat » de son mari.

« DÉGÂTS IRRÉPARABLES »

Prenant la parole ensuite, un François Fillon combatif a expliqué que le travail de sa « collaboratrice » d’épouse consistait à « superviser l’agenda », la « masse considérable » du courrier et surtout « être présente sur le terrain » dans la Sarthe tandis que son mari passait la semaine à Paris. « Elle m’a conseillé. Il n’y a pas un discours dans ma carrière politique qui n’ait pas été relu par Penelope », a-t-il affirmé.

Quant au montant des rémunérations, elles se décidaient « en fonction des disponibilités de l’enveloppe parlementaire », dans le respect du « règlement de l’Assemblée », s’est-il défendu.

Dans son propos liminaire devant le tribunal, François Fillon a insisté sur les « dégâts irréparables » commis par cette affaire, qui avait éclatée en janvier 2017, dans la dernière ligne droite de la course à l’Elysée où il partait favori.

« J’ai déjà été condamné sans appel il y a trois ans par un tribunal médiatique (…) avec un objectif clair : m’empêcher de concourir dans des conditions normales à l’élection présidentielle », a dit l’ancien chef du gouvernement, aujourd’hui âgé de 65 ans et retiré de la vie politique.

« Quelle que soit la décision que vous prendrez, les dégâts sont irréparables » a-t-il poursuivi, évoquant notamment « le courant de pensée » qu’il représente.

« Reste mon honneur, celui de mon épouse et celui de Marc Joulaud. C’est cet honneur que nous allons défendre, a-t-il ajouté », insistant sur le « travail essentiel » accompli par son épouse à son service et celui de son suppléant à l’Assemblée nationale.

François Fillon est notamment poursuivi pour détournement de fonds publics, un chef d’accusation pour lequel il risque 10 ans d’emprisonnement et de lourdes amendes. Son épouse est jugée pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux. Marc Joulaud est poursuivi pour détournement de fonds publics.

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