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Tunisie: Participation encore faible au second tour des législatives

TUNIS (Reuters) – Le second tour des élections législatives tunisiennes organisé dimanche a donné lieu à une participation très faible, semblable à celle enregistrée lors du premier tour, les opposants au président Kaïs Saïed y voyant un rejet par la population de l’ultra-présidentialisation du régime.

Selon des chiffres provisoires annoncés par le responsable de la commission électorale, le taux de participation au second tour s’est établi à environ 11,3%, contre 11,2% lors du premier tour, en décembre.

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Les résultats du scrutin, qui vise à élire un nouveau parlement privé de pratiquement tout pouvoir, n’étaient pas attendus dès dimanche. La plupart des partis boycottant le vote, la majorité des sièges devraient revenir à des indépendants.

« Je ne suis pas intéressé par des élections qui ne me concernent pas », a déclaré Nejib Sahli, 40 ans, en passant devant un bureau de vote dans un quartier de Tunis, peu avant le début du scrutin.

A l’intérieur d’un bureau de vote, un journaliste a passé 20 minutes après l’ouverture du scrutin sans voir un seul électeur.

Kaïs Saïed, un ancien professeur de droit élu en 2019 sous étiquette indépendante, avait présenté le scrutin comme une étape importante de son projet visant à mettre fin au chaos et à la corruption dans le pays.

Le chef de l’Etat, qui gouverne par décrets depuis qu’il a suspendu l’ancien Parlement à l’été 2021, s’est mis à dos toute l’opposition qui lui reproche sa dérive autoritaire après avoir fait adopter l’été dernier une nouvelle Constitution entérinant les quasi pleins pouvoirs présidentiels.

L’opposition l’accuse de vouloir saper le système démocratique mis en place après le soulèvement de 2011 qui a entraîné la chute du régime autocratique du président Zine el Abidine Ben Ali, point de départ des « printemps arabes ».

Après la faible participation du premier tour, l’opposition avait appelé Kaïs Saïed à la démission.

La crise économique en Tunisie, qui s’aggrave, a provoqué des pénuries d’aliments et de médicaments et conduit le gouvernement à rechercher un plan de sauvetage international.

« Nous ne voulons pas d’élections. Nous voulons du lait, du sucre et de l’huile de cuisine », a déclaré dimanche Hasna, une femme faisant ses courses à Ettadamon.

Vendredi, l’agence de notation de crédit Moody’s a dégradé la note de la dette de la Tunisie en affirmant que le pays ferait probablement défaut sur les prêts souverains.

(Reportage Tarek Amara et Angus McDowall, version française Matthieu Protard et Benjamin Mallet)

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