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Des dizaines de milliers de personnes sont mortes à Marioupol, ville du sud de l’Ukraine visée par une offensive de l’armée russe, ont dit lundi les autorités de Kyiv, tandis que la commissaire ukrainienne aux droits humains dénonçait des exécutions sommaires et des actes de torture.
Des journalistes de Reuters ont pu confirmer l’ampleur des destructions subies par la ville portuaire mais pas les crimes dont l’armée russe est accusée.
« Marioupol a été détruite, il y a des dizaines de morts, et malgré cela, les Russes poursuivent leur offensive », a déploré Volodimir Zelensky, le président ukrainien, dans une vidéo adressée au parlement sud-coréen.
Si ces chiffres venaient à être confirmés, il s’agirait du bilan le lourd enregistré dans une ville ukrainienne depuis que la Russie a envahi le pays, le 24 mars dernier.
Denis Pouchiline, chef de file de la république autoproclamée de Donetsk, a avancé un bilan de plus de 5.000 morts qu’il a imputés aux forces ukrainiennes.
Citant des chiffres communiqués par les autorités municipales de Marioupol, la commissaire ukrainienne aux droits humains, Lioudmila Denissova, a affirmé que 33.000 habitants ont été déportés en Russie ou vers des territoires tenus par des séparatistes pro-russes.
« Des témoins rapportent que la garde nationale russe et les kadyrovites (des combattants tchétchènes NDLR) procédaient à des arrestations illégales, torturaient des prisonniers et exécutaient ceux qui expriment leur attachement à l’Ukraine », a dit Lioudmila Denissova, sur la messagerie Telegram.
Aucune réaction n’a pu être immédiatement obtenue auprès des autorités russes.
(Avec Max Hunder et Elizabeth Piper; version française Nicolas Delame)
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