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A Londres, les Brexiters fêtent la sortie de l’Union européenne

Entonnant des chants patriotiques et agitant des drapeaux britanniques, des milliers de personnes ont afflué vendredi soir aux abords du Parlement de Westminster pour célébrer leur moment d’histoire: la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, dans laquelle ils voient l’ouverture d’une nouvelle ère pour le pays.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE à minuit heure de Bruxelles (23h00 GMT), marquant la fin d’un interminable feuilleton et tournant le dos à 47 ans de vie communautaire dans le cadre du projet européen né sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale.

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Dans les faits, cette rupture géopolitique majeure n’a aucune conséquence dans l’immédiat, le Royaume-Uni entrant dans une période de transition durant laquelle il va rester soumis dans les mois à venir aux règles et obligations communautaires, et ce jusqu’à la fin de l’année.

Partisans du Brexit de tout âge, agitant des drapeaux britanniques, se sont massés à Londres aux abords du Parlement pour exprimer leur joie, dans un mélange de nostalgie, patriotisme et défiance.

Certains ont entonné l’hymne « God Save the Queen », tandis que d’autres se donnaient l’accolade et sabraient le champagne, au son de pétards et feux d’artifice.

« La guerre est finie: nous avons gagné », a lancé à la foule Nigel Farage, l’une des figures des Brexiters. « C’est le moment le plus important de l’histoire moderne de notre grande nation ».

Jadis considéré comme le rêve improbable d’une poignée hétéroclite d’eurosceptiques, le Brexit fragilise aussi l’Union européenne, qui doit se séparer d’un Etat membre qui représentait 15% de sa puissance économique et offrait au Vieux Continent, avec la City de Londres, une capitale financière internationale.

CONTRASTES

Cette ultime journée du Royaume-Uni au sein de l’UE, trois ans et demi après la courte victoire du « oui » au référendum sur le Brexit qui a divisé le pays, a été riche en contrastes: pendant que les partisans du divorce trinquaient au champagne malgré la pluie, de nombreux Britanniques affichaient indifférence ou soulagement.

« Pour beaucoup de personnes, il s’agit d’un incroyable moment d’espoir, un moment qu’ils ne pensaient jamais voir arriver », a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, qui a joué sa réputation et son avenir politique en devenant en 2016 le chef de file des Brexiters.

Le dirigeant conservateur s’est voulu discret vendredi soir, prenant part à une réception privée à sa résidence du 10 Downing Street.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont décrit le Brexit comme un moment triste qui constituait un virage pour l’Europe.

A quelques heures du moment fatidique, Emmanuel Macron a déclaré dans une allocution télévisée que la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE avait été rendue possible par les mensonges proférés durant la campagne du référendum de 2016 mais aussi parce que l’Europe n’avait pas assez changé, voyant dans le Brexit un « signal d’alarme historique ».

Dans une lettre « adressée au peuple britannique » publiée samedi par The Times, le président français évoque sa « tristesse » et parle d’un « choc » pour les Européens.

L’Union Jack a été retiré dans la journée du hall d’entrée du Conseil européen et devant le siège du Parlement européen.

« INDEPENDENCE DAY »

A Londres, lorsque l’horloge a affiché 23h00 (23h00 GMT), les partisans du Brexit réunis devant le Parlement ont laissé éclater leur joie.

« C’est un jour fantastique, un jour vraiment fantastique. On l’attendait depuis longtemps », a réagi Tony Williams, un homme âgé de 53 ans résidant dans le sud-est de Londres.

« Nous sommes libres », a-t-il ajouté. « Nous l’avons fait, et c’est un plaisir immense ».

Les Brexiters voient en ce 31 janvier le « jour de l’indépendance (« Independence Day »), avec l’espoir que des réformes permettront de redessiner la Grande-Bretagne et de l’emmener plus haut que ses rivaux européens.

Les opposants au divorce y voient une absurdité à même d’affaiblir l’Occident, de torpiller ce qui reste du poids de la Grande-Bretagne sur l’échiquier mondial et de nuire à son économie.

« C’est une tragédie », a dit David Tucker, un Gallois de 75 ans venu à Londres avec l’espoir que d’autres maintiendront en vie l’espoir de réintéger un jour l’UE.

« Nous faisions partie de l’un des blocs économiques les plus puissants au monde. Nous ne sommes plus qu’une île tournée vers elle-même qui va rapetisser », a-t-il ajouté.

Boris Johnson a promis de conclure un large accord de libre-échange avec l’UE d’ici au 31 décembre prochain, non sans scepticisme de la part du bloc.

C’est la première fois, en plus de 60 ans de construction européenne, qu’un pays membre largue ainsi les amarres.

« Nous voulons que ce soit le début d’une nouvelle ère de collaboration amicale entre l’Union européenne et un Royaume-Uni plein d’énergie », a dit Boris Johnson dans une allocution retransmise à une heure de l’échéance.

Chrétiens TV

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