La plupart des Européens ne considèrent pas la Chine comme une menace systémique
Une étude chinoise a découvert 142 coronavirus de chauve-souris liés à celui qui a provoqué l’épidémie de SRAS il y a près de deux décennies, mais aucun étroitement lié au virus qui a causé la COVID-19, a rapporté le South China Morning Post.
L’enquête, menée dans 12 pays de l’UE et publiée par le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), montre que si beaucoup pensent qu’une nouvelle guerre froide a lieu entre les Etats-Unis et la Chine ou la Russie, une majorité des personnes interrogées ne pensent pas que leurs propres pays y soient impliqués.
Sur les 16.000 citoyens du bloc interrogés, 59 % ont déclaré que leur propre pays n’était pas impliqué dans une guerre froide avec la Chine, tandis que seulement 15 % pensaient le contraire. « Dans tous les pays interrogés, les personnes qui nient l’existence d’une nouvelle guerre froide entre leur pays et la Chine sont plus nombreuses que celles qui en conviennent », indique l’enquête.
Dans le même temps, 46% ne croient pas que leur pays soit impliqué dans une guerre froide avec la Russie, tandis que seulement 25% le pensent, ajoute l’enquête, menée en mai et juin de cette année.
Selon Ivan Krastev, co-auteur du rapport de l’enquête, « la plupart des Européens ont tendance à considérer Bruxelles, et non leurs propres pays, comme participant à la nouvelle guerre froide », soulignant le fossé apparemment croissant entre les institutions de l’UE et les citoyens des Etats membres.
La Commission européenne a mis à jour sa stratégie pour la Chine en 2019, et considère celle-ci à la fois comme un partenaire de coopération, un partenaire de négociation, un concurrent économique et un rival systémique.
Le dernier sondage révèle en revanche que la plupart des Européens n’adhèrent pas à cette idée, et qu’une majorité des personnes interrogées ne considèrent pas la Chine comme une menace pour leur mode de vie.
