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Brexit: Boris Johnson dit se préparer à un « no deal », l’UE veut encore discuter

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré vendredi qu’il était temps de se préparer à une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord négocié sur leur relation future à moins d’un changement radical de la position du bloc, qui continue à vouloir discuter.

Au lendemain de déclarations du président du Conseil européen Charles Michel affirmant qu’il revenait à Londres de faire des compromis pour éviter une rupture désordonnée le 1er janvier prochain, Boris Johnson a estimé que la poursuite des négociations prévues la semaine prochaine à Londres était désormais inutile.

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Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier mais reste soumis aux règles communautaires pendant une transition qui court jusqu’à la fin de l’année, le temps que les deux parties s’entendent sur leur relation future et évitent le « saut dans le vide » d’un Brexit brutal.

« A moins d’un changement fondamental d’approche, nous allons vers la solution à l’australienne et nous devons le faire avec une grande confiance », a déclaré Boris Johnson en référence aux relations entre l’Australie et l’UE, qui ne s’appuient sur aucun accord de libre-échange bilatéral étendu.

Son porte-parole a enfoncé le clou quelques heures plus tard en déclarant que les discussions entre Bruxelles et Londres en vue d’un accord commercial sur leurs futures relations étaient terminées. Il a ajouté que le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, ne devrait se rendre à Londres la semaine prochaine que si l’approche du bloc avait changé.

« Les négociations commerciales sont terminées : l’UE y a mis fin de facto en disant qu’elle ne voulait pas changer de position de négociation », a-t-il dit.

Les différentes annonces du gouvernement britannique ont provoqué des mouvements de fluctuation à la hausse et à la baisse sur la livre.

LA GRANDE-BRETAGNE EST UN PAYS LIBRE, DIT JOHNSON

Prié de dire s’il se tenait désormais à l’écart des discussions, Boris Johnson a déclaré: « S’il y a un changement fondamental d’approche, bien sûr, nous sommes toujours prêts à écouter, mais cela n’a pas semblé particulièrement encourageant au sommet de Bruxelles. »

« Ils (les Européens) veulent garder la capacité de continuer à contrôler notre liberté législative, nos activités de pêche, d’une manière qui est évidemment inacceptable pour un pays indépendant », a-t-il ajouté.

Avant que le porte-parole de Boris Johnson n’indique que les discussions sur le Brexit étaient terminées, l’UE a fait savoir qu’elle entendait continuer à rechercher un accord, considérant que les propos du Premier ministre britannique participaient d’une rhétorique verbale.

« L’UE continue de travailler en vue d’un accord, mais pas à n’importe quel prix », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

« Comme prévu, notre équipe se rendra à Londres la semaine prochaine pour intensifier ces négociations », a-t-elle ajouté.

A l’issue du sommet, Emmanuel Macron a fait savoir que les pays membres de l’Union européenne avaient donné leur feu vert à une poursuite des discussions sur le Brexit pendant encore deux semaines.

« Nous sommes prêts pour un accord, mais pas à n’importe quel prix », a cependant prévenu le président français, ajoutant que la Grande-Bretagne a plus besoin d’un accord que l’UE.

« Les dirigeants souverains des Vingt-Sept n’ont pas vocation à rendre heureux le Premier ministre de Grande-Bretagne », a averti Emmanuel Macron, qui a démenti que la pêche, dossier sur lequel la France est en première ligne, soit le seul point d’achoppement des discussions.

Outre la pêche, les négociations butent sur les règles de libre concurrence et les questions de gouvernance, notamment les mécanismes de règlement des litiges.

MODÈLE CANADIEN

Boris Johnson a affirmé à plusieurs reprises que sa préférence allait à un accord, mais que son pays pourrait aussi s’en sortir sans, ce qui ferait peser des incertitudes sur 900 milliards de dollars (768 milliards d’euros) de transactions bilatérales annuelles.

« Nous nous dirigeons vers un territoire très dangereux », a mis en garde Ian Wright, directeur général de la Fédération britannique des aliments et des boissons. « En cas de Brexit sans accord, les consommateurs paieront – au sens propre – un lourd tribut », a-t-il prévenu.

Selon Boris Johnson, les discussions menées avec Bruxelles montrent que le bloc n’est même pas prêt à offrir à Londres un accord similaire à celui conclu avec le Canada.

« Il semble curieux qu’après 45 ans d’adhésion, ils puissent offrir au Canada des conditions qu’ils ne nous accorderont pas. »

Les responsables de l’UE expliquent leur réticence à un accord similaire à celui du Canada par le fait que la Grande-Bretagne est la sixième économie mondiale et est géographiquement proche de l’Europe, ce qui représente une concurrence beaucoup plus importante.

Les Vingt-sept, dont les économies combinées pèsent quelque 15.700 milliards d’euros contre un peu plus de 2.500 milliards pour le Royaume-Uni, notent que des progrès ont été réalisés au cours des derniers mois même si un compromis reste nécessaire.

La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assure la présidente tournante de l’UE et est également la première puissance du continent, a exprimé sa préférence pour un accord mais a prévenu qu’à défaut il faudrait prévoir des alternatives.

« Nous avons vu la lumière ces derniers jours, mais aussi des ombres », a-t-elle déclaré à l’issue du sommet de Bruxelles.

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