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Nouvelles manifestations en Iran, arrestations après le crash de l’avion ukrainien

L’Iran a annoncé mardi l’arrestation de personnes impliquées dans la chute d’un avion de ligne ukrainien abattu par erreur après son décollage de Téhéran et l’interpellation de 30 participants aux manifestations qui se sont développées à travers le pays depuis que l’armée iranienne a admis sa responsabilité dans cette catastrophe aérienne.

Le tir de missile mercredi contre le Boeing de la compagnie Ukraine International Airlines, qui a tué les 176 personnes à bord, et l’aveu tardif trois jours plus tard d’une erreur militaire ont placé le clergé chiite au pouvoir en Iran face à un mouvement de contestation d’une ampleur rarement atteinte depuis la Révolution islamique de 1979.

Des manifestations ont eu lieu mardi pour une quatrième journée consécutive.

Le régime théocratique iranien est en outre confronté à une pression extérieure croissante, non seulement de la part des Etats-Unis qui ont tué le 3 janvier l’influent général Qassem Soleimani dans une frappe en Irak, mais aussi de la part des pays européens.

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont ainsi annoncé mardi leur décision de déclencher un mécanisme susceptible d’aboutir au rétablissement de sanctions de l’Onu contre Téhéran, même si ces trois pays disent que telle n’est pas leur intention, en raison de nouvelles transgressions de la République islamique vis-à-vis de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire.

Nouvelles manifestations en Iran, arrestations après le crash de l'avion ukrainien

L’Iran a annoncé mardi l’arrestation de personnes impliquées dans la chute d’un avion de ligne ukrainien abattu et l’interpellation de 30 participants aux manifestations qui se sont développées à travers le pays depuis que l’armée iranienne a admis sa responsabilité dans cette catastrophe aérienne. /Photo d’archives/REUTERS/Lisi Niesner

Après trois jours de dénégations, l’Iran a fini par admettre samedi avoir abattu par erreur le Boeing ukrainien alors que ses défenses anti-aériennes étaient en état d’alerte maximum à la suite de tirs de missiles en direction de positions américaines en Irak, en représailles à la mort du général Soleimani.

Depuis cet aveu, des manifestants, pour la plupart des étudiants, participent à des rassemblements quotidiens en scandant des slogans hostiles au clergé, voire en appelant à la destitution du guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, en place depuis plus de 30 ans.

« OÙ EST LA JUSTICE? »

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la violente répression policière de certaines manifestations. Sur des images, on peut distinguer des policiers frapper des manifestants à coups de matraque, des personnes évacuer des blessés, des flaques de sang au sol et des coups de feu.

La police iranienne dément tirer sur les manifestants.

L’appareil judiciaire a annoncé mardi l’arrestation de 30 personnes durant ces troubles mais a affirmé que les autorités faisaient preuve de tolérance à l’égard des « manifestations légales ».

Il est difficile d’évaluer l’ampleur exacte de cette contestation à Téhéran et dans d’autres villes en raison des limites imposées en Iran à l’exercice d’un journalisme indépendant.

De nouvelles vidéos apparues mardi montrent des rassemblements pacifiques dans deux universités de Téhéran. « Où est la justice? » scande un groupe.

Les dirigeants iraniens ont multiplié les excuses publiques depuis qu’ils ont reconnu qu’une erreur était à l’origine de la chute de l’avion ukrainien, dont la plupart des passagers étaient des Iraniens ou possédaient une double nationalité.

Dans une allocution télévisée, le président Hassan Rohani a promis mardi que les responsables de cette « impardonnable erreur » seraient punis.

Le porte-parole du système judiciaire iranien, Gholamhossein Esmaili, a annoncé que des personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans cette catastrophe avaient été arrêtées. Il n’a pas dit combien et n’a pas précisé leur identité.

Cinq pays dont des ressortissants étaient à bord de l’appareil (Ukraine, Canada, Grande-Bretagne, Suède et Afghanistan) ont prévu de se réunir jeudi à Londres pour envisager une action en justice contre l’Iran.

Cette contestation interne et les pressions extérieures interviennent alors que l’Iran souffre économiquement du rétablissement en 2018 de sanctions américaines après le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire de 2015.

En novembre déjà, l’annonce d’une hausse du prix de l’essence avait entraîné à travers le pays des manifestations antigouvernementales que le pouvoir avait réprimées au prix de centaines de morts.

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