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Emmanuel Macron, avocat de la « diplomatie des musées »

SHANGHAI, Chine (Reuters) – Après Malaga et Bruxelles, Shanghai : le centre Georges-Pompidou inaugure mardi une troisième implantation à l’étranger et sa première hors d’Europe, nouvelle illustration de la stratégie française de « soft power » poursuivie par Emmanuel Macron, avocat de la « diplomatie des musées ».

« C’est la première fois qu’un grand musée international ouvre ses portes ici en Chine et donne à voir parmi les plus belles oeuvres du 20e siècle », s’est félicité le chef de l’Etat français, au deuxième jour de sa visite officielle qui le conduira mercredi à Pékin pour un volet plus politique et économique.

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Fruit d’un accord franco-chinois conclu en juillet 2017, l’antenne de Shanghai a été érigée au coeur du « West Bund Museum Project », un édifice de 25.000 m2 dessiné par l’architecte britannique David Chipperfield, au bord du fleuve Huangpu, dans le quartier Xuhui Waterfront.

Picasso, Miro, Duchamp ou encore Boltanski – plus d’une centaine d’oeuvres du Centre national d’art et de culture Pompidou couvrant les XXe et XXIe siècles vont être offertes aux yeux du public dans le cadre d’un premier projet intitulé « The Shape of Time », à partir du 8 novembre et jusqu’en mai 2021.

Loin d’être un cas isolé, l’implantation à l’étranger d’antennes de musées et d’institutions culturelles françaises s’est multipliée ces dernières années dans le cadre d’une véritable offensive diplomatico-culturelle.

Six mois après son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron inaugurait en novembre 2017 en grande pompe le Louvre Abou Dhabi, l’occasion pour le chef de l’Etat français de faire passer des messages plus politiques, notamment contre tous les « obscurantismes ».

APAISER LES TENSIONS

En avril 2018, il invitait le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, à un dîner privé au Louvre, dont il avait diffusé une photographie où on l’apercevait au côté de « MBS » devant le célèbre tableau d’Eugène Delacroix « La liberté guidant le peuple ».

En visite au Burkina Faso en novembre 2017, il avait créé la surprise en souhaitant « que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain » – une question éminemment sensible tant l’évocation du passé colonial reste délicate, notamment en France.

Face à des crises internationales ou des crispations diplomatiques, replacer la relation bilatérale dans un temps plus long et sous le thème de la culture permet parfois d’apaiser les tensions, fait-on valoir à l’Elysée.

D’où le prêt de la tapisserie de Bayeux au Royaume-Uni dans le contexte du Brexit, l’invitation de Vladimir Poutine en 2017 sous les ors de Versailles en marge de l’exposition sur Pierre le Grand, ou encore le 500e anniversaire de la mort de Leonard de Vinci qui a permis d’insister sur les « liens indestructibles » entre Paris et Rome en dépit des tensions.

A Shanghai, ce mardi, Emmanuel Macron a également déjeuné avec des artistes – une rencontre hors presse dont rien n’a filtré – comme il l’avait fait en janvier 2018, lors d’une première visite en Chine. « Venir voir ces artistes, c’est aussi venir voir une expression et une sensibilité chinoises qui s’expriment ouvertement, librement », avait-il indiqué à l’époque.

La présidence française assure aborder la question des droits de l’homme sans « tabou » et précise que la contestation à Hong Kong, notamment, est évoquée « dans un cadre franc et respectueux ».

(Edité par Jean-Michel Bélot)

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