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Fin de l’Opération « Colère de Boma », 1000 terroristes de Boko Haram « neutralisés »

Depuis le 24 mars dernier, Idriss Déby Itno a installé son quartier général à Bagassola dans la province du Lac pour coordonner personnellement l’offensive contre Boko Haram. Le Président tchadien est rentré à N’Djaména le 9 avril 2020. A la même date, l’Etat-major général des armées du Tchad a annoncé le bilan officiel de l’offensive. Ceci marque la fin de l’Opération « Colère de Boma » lancée le 29 mars 2020.
L’Etat-major a annoncé que les forces de défense et de sécurité du Tchad ont, « avec courage et détermination », chassé « les terroristes de Boko Haram de toutes les îles du Lac ». Il a dressé le bilan des huit jours combats. Celui-ci est particulièrement lourd. 52 morts et 196 blessés du côté de l’armée tchadienne et « 1000 terroristes de Boko Haram neutralisés ». De plus, 50 pirogues du groupe terroriste sont détruites et plusieurs armes collectives et individuelles sont récupérées. L’offensive a surtout permis de récupérer deux principales bases de Boko Haram dédiées respectivement à son commandement général et à son quartier militaire.
En début de cette semaine, Idriss Déby indiquait déjà qu’« il n’y a pas un seul Boko Haram aujourd’hui au Tchad » et que « le peu qui reste sont soit rentrés au Niger, soit au Nigeria, soit au Cameroun ». Dans le même temps, il trouvait que le Tchad était esseulé dans cette initiative militaire. « Le constat qu’on peut faire est que le Tchad est seul à supporter tout le poids de la guerre de Boko Haram », regrettait-il. En effet, les soutiens à l’opération sont essentiellement venus du Rwanda, du Soudan et du Nigeria.
Dans son communiqué du 9 avril 2020, l’Etat-major des armées tchadiennes a souligné qu’au terme de l’Opération « Colère de Boma », « les forces de défense et de sécurité sont stationnées en profondeur dans les îles du Niger et du Nigéria en attendant de passer la main aux soldats de ces pays amis ». Dans la même veine, le Ministre tchadien de la Défense nationale, Mahamat Abali Salah s’est rendu à Niamey et à Abuja pour demander à ses homologues de prendre au plus vite le contrôle des positions de Boko Haram libérées par l’armée tchadienne sur les territoires respectifs.
En filigrane de cette guerre de huit jours engagée par le Tchad contre Boko Haram, il s’est posé une question à la limite existentielle. Celle de la mutualisation des moyens et des efforts contre un ennemi commun, en l’occurrence le terrorisme islamiste dans le bassin du Lac Tchad. L’inaction des autres pays placés sous la menace permanente de Boko Haram est, en fait, déplorée à demi-mots par les autorités tchadiennes.

Yamingué Bétinbaye,
Docteur en géographie

Chrétiens TV

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