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Soudan du Sud : les leaders doivent choisir entre la paix ou la violence

NEW YORK (Nations Unies), 17 décembre (Xinhua) — L’envoyé de l’ONU au Soudan du Sud a rappelé mardi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies que les dirigeants du pays n’avaient que deux choix face à eux : la paix ou de la violence.

Sur les 100 jours de prolongation de l’accord de paix revitalisé au Soudan du Sud, un tiers s’est déjà écoulé. « Bien que cette deuxième extension ait atténué l’anxiété – au moins temporairement – car elle maintient le cessez-le-feu, elle a également désillusionné de nombreux citoyens qui estiment que davantage de progrès auraient dû être accomplis », a déclaré le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Soudan du Sud, David Shearer, devant les membres du Conseil de sécurité.

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« La politique, ce sont des choix. En choisissant de signer l’accord de paix, les parties ont lancé un processus de transformation qui a déjà porté ses fruits » ,a-t-il ajouté.

Le Soudan du Sud a connu une forte baisse du nombre de blessés, d’enlèvements et de victimes parmi les civils. Alors que la violence sexuelle demeure un « problème odieux », les 295 victimes enregistrées en 2019 sont bien en-dessous des quelque 1.300 cas signalés en 2018. Selon le représentant spécial, l’amélioration de la sécurité a incité au moins 645.000 personnes déplacées à rentrer chez elles.

« Mais le choix de retarder le gouvernement de transition à deux reprises a atténué les espoirs initiaux, érodé la confiance et le peuple soupçonne que la volonté politique entre les parties s’affaiblit », a dit M. Shearer.

Pour l’envoyé de l’ONU, deux chemins s’offrent au Soudan du Sud. La première voie est celle où les citoyens peuvent faire confiance en un nouveau gouvernement unifié et être confiants que la paix tiendra. « Avec cette certitude améliorée, les gens continueront de rentrer chez eux, reconstruiront leurs vies, planteront leurs récoltes et, à terme, deviendront autonome, et seront en mesure d’envisager l’exercice de leurs droits démocratiques par le biais d’élections », a-t-il dit. L’autre voie est celle où les partis fuient les solutions politiques et retombent dans la violence pour résoudre les conflits. « Cela entraîne d’immenses souffrances et empêche le pays de réaliser l’avenir pour lequel il a durement combattu pour son indépendance ».

Pour M. Shrearer, les choix que feront aujourd’hui les parties détermineront l’avenir du Soudan du Sud pour les générations à venir. « Le soutien extérieur ne manque pas pour encourager le Soudan du Sud à suivre la bonne voie », a-t-il dit, citant la tenue au cours des trois derniers mois d’une réunion tripartite organisée par l’Ouganda, des réunions de l’IGAD, les efforts déployés par l’envoyé de cette dernière ainsi que les visites du vice-président sud-africain.

« L’Union africaine a constamment suivi la situation dans le pays. Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sont venus à Juba pour discuter et entendre directement les parties. Chez les partenaires internationaux, il existe une unité d’objectifs qui je suis confiant continuera. »

Si les parties veulent mettre pleinement en œuvre l’accord de paix et former un nouveau gouvernement, elles le peuvent, a estimé M. Shearer. « Cela dépend de la volonté politique. La volonté de faire des concessions, de se réunir autour de table en tant qu’un gouvernement de transition et le faire fonctionner dans l’intérêt du peuple. »

En deux mois, les dirigeants devront choisir de former ou non un gouvernement de transition. « Ils choisiront de protéger ou non le cessez-le-feu. Choisir de maintenir la ligne de leur parti ou de faire des compromis pour le plus grand bien. »

Le représentant spécial a rappelé que ces choix devront être pris alors que commence la saison sèche au Soudan du Sud – « une période historiquement associée à des combats » et a un moment où la population civile est de plus en plus pessimiste sur le maintien de la paix alors qu’elle est confrontée à des inondations.

Pour M. Shearer, de mauvais choix pourraient créer les circonstances d’une « tempête parfaite » au Soudan du Sud. « Cette perspective est loin d’être inévitable. Et l’appui extérieur ne manque pas. Mais tout tourne autour des choix des dirigeants du pays », a-t-il une nouvelle fois rappelé.

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