13 décembre 2020Alphonse-Arnaud KABEYA MBUMBA

RDC : l’Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales appelle les décideurs congolais à se pencher sur le cas des pygmées

Les représentants des confessions religieuses et les autorités coutumières apportent leur soutien à la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées de la République démocratique du Congo et invite le gouvernement congolais à s’approprier cette loi qui a été votée récemment à la chambre basse du parlement.

À en croire environews-rdc.org, dans un point de presse, les membres de l’Initiative interreligieuse affirment que la protection des peuples autochtones pygmées sur l’ensemble du pays reste très préoccupante. Les conflits des terres et les inégalités dont ils sont souvent victimes doivent interpeller l’Etat congolais qui a signé la Charte des nations unies sur la protection de cette minorité.

Ainsi, pour voir la loi en cours au Parlement apporter des solutions escomptées, l’abbé Géorges Kalenga, Secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO), a au nom de toutes les confessions religieuses réunies au sein de l’Initiative Interreligieuse pour les forêts tropicales invité tous les acteurs impliqué dans cette lutte à se souder les coudes et parler d’une même voix.

Pour Mfumu Difima, un chef coutumier, l’implication des confessions religieuses dans cette lutte reste une avancée majeure vers la reconnaissance des droits de peuples autochtones pygmées car « ils parlons tous le même langue avec la religion pour une cause noble et juste, celui du soutien des droits et les avantages que ces peuples doivent bénéficier ».

De son côté, Kapupu Diwa, président de la Ligue nationale des associations autochtones pygmées et ambassadeur du Forum internationale sur les peuples autochtones d’Afrique centrale (FIPAC), a appelé les communautés à bannir toutes sortes de stigmatisations contre les peuples pygmées en RDC. « Il est inadmissible que l’on accuse toujours les pygmées comme étant les auteurs de la déforestation, alors que pour nous la forêt est considérée comme notre Supermarché. Qui peut détruire son alimentation dans ce monde ? », s’est-il interrogé.

Rappelons que la déclaration de représentants des confessions religieuses et les autorités coutumières pour les forêts tropicales, intervient quelques semaines après l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones.

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