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Le groupe de contact ONU-UA s’active pour la tenue d’un forum de réconciliation inter-libyen

La ville congolaise d’Oyo a abrité, le 12 mars 2020, une réunion de haut niveau du groupe de contact ONU-UA sur la Libye. Cette réunion qui s’inscrit à la suite de celle de Brazzaville tenue le 30 janvier dernier, a visé à actualiser la feuille de route sur la Libye en vue de poser les jalons d’un forum de réconciliation nationale.

La réunion d’Oyo a vu la participation de trois chefs d’Etat africains. Le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Tchadien Idriss Déby Itno et le Sud-africain Cyril Ramaphosa. A eux se sont ajoutés les émissaires des présidents égyptien et algérien, de même que les représentants de l’Union Africaine (UA) et de l’Organisation des Nations-Unies (ONU). Ces dernières institutions sont représentées à un haut niveau, notamment par Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA et Mme Stephanie Turco Williams, représentante spéciale par intérim et chef de la Mission de l’ONU en Libye.

L’objectif de cette réunion du 12 mars 2020, convoquée par le président congolais, par ailleurs président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, est d’ouvrir la voie à un dialogue futur entre les factions belligérantes en Libye. Ce dialogue inclusif inter-libyen, envisagé sous le format d’un forum de réconciliation nationale, est considéré comme un préalable au déroulement des élections libres, crédibles et apaisées.

En effet, depuis la mort de Moammar Khadafi en octobre 2011, la Libye peine à se remettre debout. Elle est quasiment devenue un territoire sans Etat parce que sans véritables institutions nationales et pris d’assaut par une foule de groupes armés et milices de tous poils. Le pouvoir d’Etat est fractionné entre deux principales entités à savoir le gouvernement reconnu par la communauté internationale dirigé par Fayez al-Sarraj et l’Armée nationale libyenne commandée par le Marechal Khalifa Haftar.

La communauté internationale est mobilisée pour aider à mettre un terme à ce conflit qui s’enlise depuis bientôt une décennie. C’est à ce titre que le 19 janvier 2020, un sommet est tenu à Berlin ayant réuni les puissances mondiales et les principaux pays impliqués dans le conflit libyen. Il s’en est sorti un texte sous forme de résolution soumis au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce texte insistait, entre autres, sur le respect de l’embargo sur les armes, le cessez-le-feu entre les parties en conflit, la dissolution des groupes armés et des milices, la relance du processus de réconciliation, le respect des droits de l’homme ou encore la fermeture des centres de détention des migrants et demandeurs d’asile.

Dans la foulée, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA avait proposé, en février passé, trois actions concrètes pour une sortie de crise : le déploiement d’une mission d’observateurs militaires africains pour surveiller le cessez-le-feu et établir le contact avec les parties libyennes dès que l’accord de cessation des hostilités est signé, la création d’un groupe de contact au niveau du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye pour surveiller les développements de manière régulière et le lancement par le CPS d’un appel au Conseil de sécurité pour appliquer les sanctions prévues en cas de violation de l’embargo sur les armes.

La réunion du 12 mars 2020 à Oyo est, en fait, liée à la deuxième de ces trois actions concrètes proposées par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Yamingué Bétinbaye,
Docteur en géographie

Chrétiens TV

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