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La Guinée-Bissau a déjoué une attaque contre la démocratie, dit le président

par Alberto Dabo

BISSAU (Reuters) – Les forces de sécurité sont parvenues mardi à stopper une « attaque contre la démocratie » en Guinée-Bissau, a déclaré le président Umaro Sissoco Embalo, ajoutant que de premières arrestations ont été menées après cette tentative de putsch qui a fait de nombreux morts dans les rangs des forces de sécurité.

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Ces commentaires, effectués dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence, sont intervenus après plusieurs heures d’incertitudes à la suite de tirs nourris entendus près d’un bâtiment gouvernemental de la capitale Bissau, où se tenait un conseil des ministres extraordinaire présidé par Umaro Sissoco Embalo.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné alors ce qu’elle a décrit comme « une tentative de putsch » dans le pays, une semaine après la prise du pouvoir par l’armée dans un autre pays de la région, le Burkina Faso, la semaine dernière.

Umaro Sissoco Embalo a déclaré dans la vidéo diffusée par ses services que des assaillants avaient tenté de pénétrer dans le bâtiment gouvernemental après le début de la réunion, mais qu’ils avaient été repoussés.

« Ce n’était pas seulement une tentative de putsch. C’était une tentative pour tuer le président, le Premier ministre et tout le gouvernement », a-t-il dit, ajoutant que l’assaut avait été « bien préparé et organisé ».

Le chef de l’Etat a indiqué que cette attaque pourrait être liée au narcotrafic, sans en dire davantage. L’ancienne colonie portugaise est considérée par les Nations unies comme un carrefour majeur de l’acheminement vers l’Europe de cocaïne en provenance d’Amérique latine.

Umaro Sissoco Embalo, soutenu par l’armée durant une précédente crise politique, a laissé entendre que l’armée n’était pas impliquée dans l’attaque. « C’était isolé », a-t-il dit, « en lien avec des personnes contre lesquelles nous avons lutté ».

Dans un communiqué publié plus tôt, la Cédéao avait dit suivre « avec une grande préoccupation l’évolution de la situation en Guinée-Bissau (…) où des tirs militaires ont lieu autour du palais du gouvernement », ajoutant tenir l’armée pour responsable de la sécurité d’Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement.

L’instabilité politique s’est accrue au fil des décennies en Guinée-Bissau, où neuf coups d’Etat ou tentatives de putsch ont été menés depuis l’indépendance du pays en 1974.

Umaro Sissoco Embalo tenait dans la matinée un conseil des ministres extraordinaire afin de préparer le prochain sommet de la Cédéao à la suite du renversement du président burkinabé par l’armée.

L’Afrique de l’Ouest a connu une série de putschs au cours des derniers mois avec les coups d’Etat au Mali d’août 2020 et mai 2021, celui en Guinée en septembre dernier et plus récemment la prise de pouvoir par l’armée au Burkina Faso.

(Reportage Alberto Dabo à Bissau, Edward McAllister, Hereward Holland et Bate Felix à Dakar, David Lewis à Nairobi, Edward McAllister à Ouagadougou, rédigé par Aaron Ross et Estelle Shirbon; version française Sophie Louet, Laetitia Volga et Jean Terzian)

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