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L’élection de Touadéra validée par la Cour constitutionnelle dans un contexte de haute tension

L’actualité centrafricaine du 18 janvier 2021 est marquée par la validation, par la Cour Constitutionnelle, de l’élection de Faustin-Archange Touadéra à la tête de la République Centrafricaine (RCA), avec un suffrage de 53,16%. C’est donc le Président de la République sortant qui rempile pour un second mandat de 5 ans.

Cette décision de la Cour Constitutionnelle constitue, en principe, le point final de l’épisode de la présidentielle entamée avec le scrutin du 27 décembre 2020. A cette date, 1,8 million de Centrafricains étaient appelés aux urnes pour désigner un Président de la République et 140 députés.

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Pour parvenir à cette validation de l’élection du Président sortant, la cour constitutionnelle a dû rejeter toutes les demandes d’annulation soumises à l’issue de la proclamation des résultats provisoires qui conféraient à Faustin-Archange Touadéra la victoire au premier tour, devant l’ancien Premier ministre, l’économiste Anicet-Georges Dologuelé.

Néanmoins, autant le scrutin du 27 décembre 2020 que la validation de l’élection de Touadéra le 18 janvier 2021, sont loin de contribuer à apaiser la tension qui enfle en République Centrafrique. L’on se souvient que le vote ne s’est tenu que dans la moitié des 20 préfectures que compte le pays.

En effet, une coalition de groupes rebelles basés, pour la plupart, dans le Nord du pays a littéralement déclaré la guerre contre le pouvoir central de Bangui. Ces groupes rebelles sont animés par d’anciens membres de la Séléka et ils sont ouvertement soutenus par l’ancien Président, François Bozizé, dont la candidature à cette présidentielle a été rejetée.

Malgré le déploiement des Casques Bleus de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) et les soutiens bilatéraux, notamment de la Russie, du Rwanda et de la France, un risque de guerre généralisée est redouté par tous les observateurs. Après une attaque menée, le 13 janvier dernier par des rebelles sur la Capitale Bangui, les autorités centrafricaines n’ont pas manqué de déplorer une ingérence de l’étranger. Le Tchad est même indexé à demi-mot.

Le ministre centrafricain de la Sécurité Publique, le Général Henri Wanzet Linguissara, a, en fait, présenté à la télévision, un combattant capturé par les forces de défense et de sécurité lors de ces affrontements du 13 janvier. Ce combattant a affirmé, en direct, venir de Koumra, une ville de la province du Mandoul, au Sud du Tchad.

En réponse, le ministre tchadien de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Chérif Mahamat Zène, s’est fendu d’un communiqué, le 14 janvier, pour signifier que « le Tchad ne peut admettre que des ressortissants d’origine tchadienne soient impunément recrutés et utilisés dans le conflit, et ensuite exposés devant la presse comme moyens de preuve dans le seul but de faire porter la responsabilité de leur utilisation à leur pays d’origine ».

Dans le même communiqué, le Gouvernement tchadien a mis « en garde les Tchadiens vivant en RCA contre toutes activités illicites ou comportement repréhensible, susceptibles de mettre en danger leur vie et leurs biens, ainsi que les relations entre les deux pays ».

Yamingué Bétinbaye

Docteur en géographie

Chrétiens TV

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