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Cameroun : controverse autour de l’arrestation d’un élève pour fraude au baccalauréat

Plusieurs voix se lèvent pour condamner l’emprisonnement de Kevin Ngassam, élève de 18 ans d’un lycée à l’Ouest – Cameroun avec quatre autres personnes pour fraude à l’examen du baccalauréat. D’autres, par contre, approuvent la sanction.

Dans le pays, l’incarcération de Kevin Ngassam suscite des discussions passionnées dans tous les salons et sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes appellent à l’indulgence tandis que d’autres pensent qu’il faille laisser la justice faire son travail.

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Le premier groupe ne cache pas son désaccord sur la sévérité de la procédure qui a conduit à l’incarcération de ce jeune élève et de ses coaccusés. Des personnalités diverses ont exprimé leur indignation.  « Cette question est politique et juridique. Pris sous l’angle juridique, cet élève n’est pas responsable parce qu’il n’était pas en train de composer pour qu’on parle de fraude à l’examen. Ce qui peut être retenu contre lui et ses camarades, c’est uniquement la fuite des épreuves. Or, ce ne sont pas eux qui sont responsables de la fuite de ces épreuves», a déclaré Hilaire Kamga de Nouveaux droits de l’Homme-Cameroun.

De son côté, Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du parti politique Peuple Uni pour la Rénovation (PURS) a estimé que « le réflexe de la République du tout-permis doit à un moment s’arrêter. Et si cela doit commencer par la décision de ce juge tant mieux, quitte à ce qu’il choisisse ensuite d’être indulgent ou pas ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes se montrent solidaires à travers une campagne sous le hashtag #LiberezKevin. Par ailleurs, tous les medias en parlent. Certains condamnent et d’autres soutiennent la décision du juge. À ce sujet Armand Noutack, un enseignant dans un lycée à l’ouest du Cameroun estime que  «Ce n’était pas nécessaire de l’enfermer ainsi que les coaccusés. Je pense qu’on pouvait les inculper et les laisser comparaître libres jusqu’au verdict à la fin du procès ».

En rappel, le jeune adolescent avec un autre élève de 20 ans mais aussi deux étudiants et un enseignant ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt de détention provisoire le 2 septembre 2020 à la prison centrale de Yaoundé dans une affaire de fuite des épreuves du baccalauréat de la session de juillet 2020. Selon le code pénal camerounais, en son article 163, les mis en cause risquent un « emprisonnement d’un mois à trois ans ».

De diverses sources racontent que le jeune Kevin Ngassam aurait reçu et partagé avec des camarades dans un groupe d’étude une épreuve d’examen en circulation sur les réseaux sociaux.

Chrétiens TV

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