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Grève contre la réforme des retraites: 150.000 manifestants à Marseille

Entre 25.000 et 150.000 personnes manifestent à Marseille contre le projet de réforme des retraites, selon la préfecture ou les organisateurs

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient jeudi dans plusieurs villes de France au premier jour d’une vaste mobilisation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites marquée par des grèves importantes dans les transports et l’Education nationale.

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Entre 25.000 et 150.000 manifestants à Marseille, selon la préfecture ou les organisateurs, de 19.000 (préfecture) à 25.000 (syndicats) à Nantes, 13.000 à 15.000 à Nantes, 10.000 à Orléans avec la présence remarquée de pompiers et de policiers… : les premiers cortèges ont donné le ton du nouvel acte social du quinquennat après les « Gilets jaunes » dont l’exécutif redoute qu’il n’égale la lame de fond de 1995.

Des incidents ont marqué le rassemblement de Nantes où la police a fait usage de gaz lacrymogènes à la suite de « tirs tendus de feux d’artifice sur les policiers de la BAC » et de « la présence d’un groupe de black blocks », selon des sources policières. Des tensions étaient également signalées à Bordeaux et à Rennes.

A Paris, où la manifestation a débuté vers 14h00, la préfecture de police a annoncé avoir procédé avant le rassemblement à près de 6.500 contrôles et 65 interpellations.

Le gouvernement prend très au sérieux le risque de violences, avec la mobilisation probable de « gilets jaunes radicaux » et de « black blocs », notamment à Paris.

Au total, quelque 250 rassemblements et défilés étaient prévus dans le pays.

« Toutes les professions sont dans les rues. Il y a du bruit dans les rues, j’espère que les fenêtres de l’Elysée sont ouvertes », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au départ du cortège parisien où l’on pouvait lire des slogans tels que : « Qui sème la misère récolte la colère!! » ou « Quand est-ce que tu vas mettre des paillettes dans nos retraites Manu? »

« Macron, Delevoye, la réforme on n’en veut pas », scandaient des manifestants.

GRÈVE RECONDUITE À LA SNCF ET À LA RATP

Les perturbations étaient importantes dans tout le pays, particulièrement dans les transports et l’Education nationale.

Dix pour cent seulement des trains circulent et la SNCF recensait à la mi-journée 55,6% de grévistes, dont 85,7% des conducteurs et 73,3% des contrôleurs. Les agents ont voté tous syndicats confondus la reconduction de la grève pour vendredi, a annoncé l’UNSA-Ferroviaire.

A Paris, le trafic a été interrompu sur une dizaine de lignes du métro. La CGT-RATP a annoncé à la mi-journée que la quasi-totalité des agents grévistes avaient voté lors d’assemblées générales la reconduction de la grève jusqu’au lundi 9 décembre.

La ministre des Transports Elisabeth Borne et son secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebbari ont dit s’attendre à une grève « de quelques jours ».

Entre télétravail, covoiturage et « mobilités douces » comme vélos, rollers et trottinettes, les Français, particulièrement en Ile-de-France, s’étaient organisés en amont.

« Je n’ai jamais vu autant de trottinettes, de vélos, électriques ou normaux, de Vélib », témoigne Isabelle Guibal, gérante d’un café, qui a effectué un trajet de 50 minutes à vélo pour se rendre à son travail. « Tout le monde s’est organisé aujourd’hui et demain, mais la semaine prochaine les gens risquent d’être énervés. »

A EDF, le taux de grévistes était de 36,5% sur l’effectif total, de 43,9% sur l’effectif présent, a fait savoir la direction.

Le taux de grévistes dans la fonction publique s’établissait à midi à 21,2%, avec des proportions plus fortes dans la fonction publique d’Etat qui englobe les enseignants (32,5%).

La mobilisation est plus forte dans l’Education nationale. « Plus du tiers des écoles » étaient fermées, selon le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire dans les écoles primaires. Le ministère de l’Education recensait à la mi-journée 51,15% d’enseignants grévistes dans le premier degré et 42,32% dans le second degré.

« IL Y A DES MARGES DE NÉGOCIATION »

Le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye livrera les conclusions de ses discussions avec les partenaires sociaux « le 9 ou le 10 décembre », notamment sur le mode de transition des régimes spéciaux vers le système unique.

Il appartiendra ensuite au Premier ministre, Edouard Philippe, de dévoiler les grandes lignes du projet de loi « vraisemblablement en milieu de semaine prochaine », dit-on à l’Elysée, pour un examen au Parlement début 2020.

L’exécutif, confronté à une agrégation des mécontentements, affiche sa fermeté sur l’objectif d’un système universel de retraites par points supprimant les régimes spéciaux, mais se ménage une marge de négociation, sur l’entrée en vigueur de la réforme particulièrement, mais aussi la pénibilité et les droits familiaux.

« Il y a des marges de négociation avec les organisations syndicales », a assuré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, lors du compte rendu du conseil des ministres.

La CGT, FO, la FSU et Solidaires sont à l’origine de cette grève interprofessionnelle, rejoints par la CFE-CGC et la CFTC qui a laissé ses branches libres de rallier le mouvement. La CFDT, dont le soutien à la réforme gouvernementale s’érode, reste à l’écart mais sa branche Cheminots a déposé un préavis de grève.

Le mouvement social de l’automne 1995 contre le « plan Juppé » avait duré du 24 novembre au 15 décembre. Alain Juppé, mentor d’Edouard Philippe, avait alors cédé sur la réforme des retraites, pas sur la refonte de la Sécurité sociale.

(Jean-Stéphane Brosse, Bertrand Boucey, Marine Pennetier, Caroline Pailliez et Sybille de La Hamaide à Paris, Guillaume Frouin à Nantes, Matthias Galante à Nice, Johanna Decorse à Toulouse, Mourad Guichard à Orléans, Marc Leras à Marseille et Pierre-Henri Allain à Rennes, édité par Sophie Louet et Henri-Pierre André)

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