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Une entreprise française traque les sargasses, un fléau en devenir

TOULOUSE (Reuters) – Face au fléau mondial des sargasses, de vastes bancs d’algues à l’origine d’une pollution massive aux Antilles notamment, une société française experte en observation de la Terre et en océanographie satellitaire a développé un système de surveillance de ce phénomène qui prend de l’ampleur.

Une conférence internationale sur les sargasses s’ouvre ce mercredi pour trois jours en Guadeloupe avec l’objectif de favoriser une gestion régionale et mondiale de cette calamité brune. Le Premier ministre Edouard Philippe y est attendu durant le week-end.

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Des représentants des Etats-Unis, du Mexique, du Brésil, du Guatemala, de la République dominicaine, notamment, sont présents.

L’Etat français a débloqué une aide de trois millions d’euros en 2018 pour aider au nettoyage des côtes antillaises.

Ces vastes bancs d’algues brunes peuvent atteindre un mètre d’épaisseur et s’étaler sur plusieurs dizaines de kilomètres dans l’Atlantique. Lorsqu’elles s’échouent et sèchent, elles dégagent des gaz toxiques nauséabonds, de l’ammoniac et de l’hydrogène sulfuré, qui peuvent provoquer des maux de tête et des vomissements. L’impact sur le tourisme antillais est notable, selon les autorités locales.

La société toulousaine CLS, filiale du CNES, d’Ardian et d’Ifremer, a développé un système de prévision et de dérive basé sur l’utilisation de capteurs satellite optique et radar qui détectent les sargasses, de jour comme de nuit, quelle que soit la couverture nuageuse. Jusqu’à peu, aucun système ne permettait de « chasser » ces algues.

« Les détections quotidiennes de radeaux de sargasses fournies par CLS sont intégrées dans le modèle de dérive de Météo France, permettant ainsi aux prévisionnistes de délimiter les zones à haut risque dans un bulletin régulier adressé aux autorités locales », explique Philippe Palany, chef de projet « sargasses » à Météo France Antilles françaises et Guyane.

L’outil, développé avec le soutien de l’Agence Spatiale Européenne, surveille l’ensemble des Caraïbes et du Golfe du Mexique, zone fortement touchée. Les économistes estiment à 120 millions de dollars le coût total des efforts de nettoyage l’an dernier.

« Ces bulletins fiables sont très utiles pour les autorités de Guadeloupe et de Martinique, qui n’ont que 48 heures pour retirer les sargasses des plages avant qu’elles ne commencent leur processus de décomposition », précise Philippe Palany.

(Edité par Sophie Louet)

Chrétiens TV

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