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Retraites: « Macron traverse la rue et trouve un autre emploi »

« Macron traverse la rue et trouve un autre emploi, tu n’es pas qualifié pour nous gouverner », scandaient des manifestants, détournant une des petites phrases polémiques d’Emmanuel Macron.

TOULOUSE, Haute-Garonne (Reuters) – Des affrontements ont éclaté jeudi en fin d’après-midi entre manifestants et forces de l’ordre à Toulouse, où le centre-ville s’est retrouvé noyé dans des nuages de lacrymogènes au terme de la manifestation contre la réforme des retraites.

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Les premiers incidents ont éclaté peu après 17h00. Les forces de l’ordre venaient de faire usage d’un canon à eau pour disperser la foule. La manifestation à laquelle plusieurs dizaines de milliers de personnes participaient n’était pas encore arrivée à son point de destination.

Le cortège, où avaient pris place 100.000 personnes selon les syndicats, 33.000 selon la préfecture, avait quitté vers 14h00 le quartier Saint-Cyprien puis remonté les boulevards du centre-ville jusqu’au Monument aux morts.

Des « gilets jaunes » ont ouvert le cortège avec leur banderole « La retraite mais pas que, on veut tout ».

« Macron traverse la rue et trouve un autre emploi, tu n’es pas qualifié pour nous gouverner », scandaient d’autres manifestants, détournant une des petites phrases polémiques d’Emmanuel Macron.

Dans les rangs des manifestants, on comptait une très grande majorité de fonctionnaires pour quelques salariés du secteur privé et plus précisément de la métallurgie, venus dire leurs inquiétudes.

Parmi eux, Luc Sénéchal, délégué syndical CGT chez Vitesco Technologies – filiale créée par Continental dont l’équipementier allemand a programmé la cession pour financer sa transition vers les véhicules électriques – établit un lien entre la réforme des retraites et la situation sur le front de l’emploi.

« Nous sommes là pour défendre notre système de retraite et pour dénoncer aussi ce que nous subissons dans l’industrie. Il n’est pas certain que nous ayons tous une place dans le cadre de cette réorganisation engagée par Continental. Nous craignons de futurs licenciements », redoute le syndicaliste.

Chez le sous-traitant de l’industrie aéronautique Liebbher aussi, des salariés affichent leur mécontentement. « Après les lois El Khomry, les décrets Macron, la baisse des indemnités chômage, le gouvernement s’attaque aux retraites. Jusqu’à présent on a tout perdu, il serait temps que ceux qui produisent la richesse dictent leur loi », s’indigne l’un d’entre eux.

Vincent Combes, délégué syndical CGT, souligne que le groupe qui a dégagé des bénéfices en 2018 préfère limiter les embauches et augmenter le temps de travail « au lieu de partager la richesse avec les salariés, de recruter ».

Agent de la fonction publique territoriale à Muret, près de Toulouse, Emmanuel Baldy estime que « la peur doit changer de camp ».

« Le gouvernement nous prive de tous nos droits et dilapide tout ce que nous avons. Il n’y a rien à changer dans la réforme, il faut le retrait pur et simple. Nous ne ferons aucune négociation à la marge », prévient-il.

« Tous ensemble tous ensemble, grève générale »: monté sur le char du syndicat Solidaires, Stéphane Borras, son secrétaire général départemental, reprend le slogan du mouvement social de novembre-décembre 1995 contre le plan Juppé de réforme des retraites et de refonte de la Sécurité sociale.

« Novembre 1995, c’est la dernière fois que nous avons fait plier le gouvernement. Il faut retirer ce projet de réforme avant que la grève générale ne s’installe en France », souligne-t-il.

(édité par Henri-Pierre André et Sophie Louet)

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