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Les mutations du virus sont un risque pour la reprise européenne, dit Lagarde

par Francesco Canepa

FRANCFORT (Reuters) – La reprise économique de la zone euro pourrait échapper aux scénarios les plus pessimistes envisagés au début de la pandémie mais elle reste à la merci des mutations du virus, a prévenu jeudi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

Les dirigeants de la BCE devront décider dans les prochains mois d’une éventuelle diminution des achats d’obligations réalisés par l’institution pour soutenir le crédit et l’activité économique, mais les avis divergent sur l’opportunité d’un retrait des soutiens face aux doutes sur la solidité de la reprise.

« L’amélioration des perspectives économiques imputable à la rapide progression des campagnes de vaccination a amoindri la probabilité des pires scénarios », a déclaré Christine Lagarde au Parlement européen.

« Bien sûr, la reprise naissante est toujours sujette à l’incertitude due à la propagation des mutations du virus », a-t-elle toutefois souligné.

Elle s’exprimait en tant que présidente du Conseil européen du risque systémique (CERS), un organe de surveillance de la stabilité financière dans l’Union.

Dans son rapport annuel publié jeudi, le CERS déclare que les pays européens les plus endettés pourraient avoir du mal à supporter une forte remontée des rendements obligataires après avoir massivement emprunté depuis un an et demi pour financer les mesures de soutien exceptionnelles mises en oeuvre pendant la crise du coronavirus.

Une poursuite de la hausse des rendements des bons du Trésor américaine pourrait avoir des répercussions en Europe, souligne le rapport.

« Des répercussions (…) pourraient peser sur l’activité économique dans l’UE si la pentification de la courbe des rendements venait à précéder de manière marquée la reprise économique dans l’UE », explique le CERS.

« Une hausse nettement plus perceptible qu’aujourd’hui des rendements obligataires souverains européens pourrait avoir un impact défavorable sur la dynamique d’endettement, particulièrement dans les pays entrés dans la crise du COVID-19 avec déjà un niveau d’endettement élevé. »

Créée après la crise financière de 2007-2009, le CERS a pour mission d’identifier les principaux risques financiers auxquels est exposée l’UE et de faire des recommandations aux autorités de l’Union mais ses avis ne sont pas contraignants.

(Reportage Francesco Canepa; version française Nicolas Delame et Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

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