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La BCE doit éviter une réaction exagérée à l’inflation, dit Lagarde

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a relativisé les risques inflationnistes mardi et promis que la BCE ferait preuve de patience avant de resserrer sa politique monétaire, afin d’éviter une réaction exagérée à ce qu’elle considère toujours comme une hausse temporaire des prix.

La montée régulière des tensions inflationnistes, alimentées par la hausse des prix de l’énergie et des difficultés d’approvisionnement dans plusieurs secteurs, a favorisé la hausse des coûts du crédit ces dernières semaines dans la zone euro, les investisseurs revoyant à la hausse leurs prévisions de prix.

« Le principal défi est d’assurer que nous ne surréagissons pas à des chocs d’offre transitoires qui n’ont aucune influence sur le moyen terme, tout en favorisant les forces de demande positive qui peuvent durablement porter l’inflation vers notre objectif d’inflation de 2% », a dit Christine Lagarde en ouverture du Forum des banques centrales organisé par la BCE.

« Nous ne réagirons à une amélioration de l’inflation globale que si nous sommes confiants dans le fait qu’elle est durable et reflétée dans la dynamique de l’inflation sous-jacente », a-t-elle ajouté.

« Nous n’observons aucun signe montrant que cette augmentation de l’inflation est en train de se généraliser à l’ensemble de l’économie. »

Les « swaps » de taux d’intérêt intègrent désormais une hausse des taux de dix points de base à un horizon de trois ans seulement, contre cinq à six ans fin août.

L’inflation dans la zone euro pourrait atteindre 4% d’ici la fin de l’année, soit le double de l’objectif que s’est fixé la BCE, mais Christine Lagarde a souligné qu’elle devrait rapidement refluer sous cet objectif de 2% puis rester inférieure à celui-ci pendant plusieurs années encore.

« Le fait que l’inflation puisse modérément dépasser l’objectif pendant une période transitoire nous permet d’être patients en matière de resserrement de notre politique, jusqu’à ce que nous soyons certains qu’une amélioration sera durable », a-t-elle dit.

« Nous avons encore besoin d’une politique monétaire accommodante afin de sortir de la pandémie de manière sûre et de ramener l’inflation durablement à 2% », a-t-elle précisé.

La BCE peut s’appuyer entre autres sur le fait que l’évolution des salaires dans la zone euro reste contenue et sur la persistance d’un chômage relativement élevé, qui ne devrait pas revenir avant le deuxième trimestre 2023 à son niveau d’avant la pandémie.

(Reportage Balazs Koranyi, version française Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

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