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Démonstration de force d’Eric Zemmour, qui lance le temps de « la reconquête »

Eric Zemmour, candidat déclaré à l’élection présidentielle, a sonné dimanche « le début de la reconquête » dans un premier meeting aux accents trumpiens, opposant les attentes d' »un peuple qui ne s’est jamais couché » aux « inombrables erreurs » d’un establishment présumé.

L’essayiste, qui a annoncé sa candidature mardi dans une vidéo aux résonances gaulliennes pétrie de nostalgie, a lancé sa campagne devant quelque 15.000 personnes, selon les organisateurs, environ 10.000 selon un décompte de Reuters, au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), dans un climat électrique.

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Ce rassemblement se voulait une démonstration de force au lendemain de l’intronisation de la candidate de la droite, Valérie Pécresse, gagnante de la primaire des Républicains face à Eric Ciotti, « ami » auquel Eric Zemmour a tendu la main, tout comme aux électeurs du RN.

Il a été marqué par des heurts, à l’arrière de la salle, entre une dizaine de militants de SOS Racisme qui se sont levés pour dire « Non au racisme », phrase inscrite lettre par lettre jaunes sur leurs T-shirts noirs, et des participants au meeting qui les ont frappés, selon des images tournées par des journalistes sur place et une vidéo de SOS Racisme.

« La réaction des fascistes face à notre action : la violence. Suite à notre action pacifiste on compte parmi nos militants 5 blessés dont deux pris en charge par les pompiers », a indiqué SOS Racisme sur Twitter.

Selon Le Monde, un homme qui avait agrippé Eric Zemmour par le cou alors qu’il traversait la salle vers la tribune, et avait été aussitôt maîtrisé par son service de sécurité, a été placé en garde à vue par la police pour « voies de fait ». Le candidat aurait été blessé au poignet dans l’incident.

On comptait parmi les personnalités présentes l’ancien député souverainiste Jean-Frédéric Poisson, qui avait annoncé vendredi soir son ralliement à l’ancien chroniqueur du Figaro et de CNEWS, la présidente du Mouvement conservateur Laurence Trochu (ex-Sens commun), organisation proche de LR, Jacline Mouraud, figure du mouvement des Gilets jaunes, ou encore l’essayiste Paul-Marie Coûteaux.

« Nous partons à la reconquête de notre pays pour le retrouver », a lancé Eric Zemmour devant des partisans enthousiastes, qui agitaient des drapeaux français en scandant « Zemmour président! » ou « Reconquête », le nom du parti nouvellement créé du candidat.

« LES DJIHADISTES VEULENT MA MORT TOUT COURT »

« Ce ne sera pas une alternance de plus, mais le début de la reconquête du plus beau pays du monde », a-t-il martelé sur une tribune baignée de lumières rouge et bleu, des partisans assis derrière lui.

Le candidat, dont le slogan aux réminiscences napoléoniennes est « Impossible n’est pas français », a affirmé que l’enjeu de la prochaine présidentielle était de « sauver notre patrie » – civilisation, culture, littérature, école, héritage, jeunesse, paysages, jeunesse, entreprises…

Eric Zemmour s’est présenté comme le dynamiteur du « politiquement correct », d’une gouvernance qui aurait failli, d' »un pacte tacite entre tous les acteurs » d’une « farce ».

« La prochaine élection présidentielle devait être une formalité pour cinq années supplémentaires de macronisme », a-t-il ironisé, s’estimant une cible politique et médiatique dans cette campagne qui s’ouvre.

« Mes adversaires veulent ma mort politique, les journalistes veulent ma mort sociale, et les djihadistes veulent ma mort tout court », a-t-il déclaré, dans un passage rappelant les discours de l’ancien président américain Donald Trump qui se présentait comme « l’ennemi du système ».

« Je n’ai pas 40 ans de roublardise politique. (…) Ils pensent que c’est ma faiblesse, moi je pense que c’est ma force », a-t-il souligné en appelant à l’union des droites sous sa bannière.

Convoquant des figures de l’ex-RPR – Jacques Chirac, avec insistance, ou Alain Juppé – du Centre, tel Valéry Giscard d’Estaing, Eric Zemmour a rejeté le « qualificatif infâmant d’extrême droite », invitant les électeurs de la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, ceux de LR, « les orphelins du RPR », à le rejoindre. Il s’est défendu d’être « raciste », « fasciste », « misogyne ».

« NOUS REMPLACERONS LE PETIT MACRON PAR LA GRANDE NATION »

« Je veux rendre le droit de vote aux électeurs du Front national et je veux rendre la droite aux électeurs de LR », a-t-il dit.

S’il a égratigné Valérie Pécresse, Eric Zemmour a concentré ses attaques contre le président sortant Emmanuel Macron en des termes vifs, le comparant à un « mannequin de plastique », un « automate ».

« Nous laisserons cet adolescent se chercher éternellement », a-t-il raillé. « En 2017, la France a élu le néant et est tombé dedans. (…) Nous remplacerons le petit Macron par la grande Nation ».

Face au « grand déclassement » et au « grand remplacement », Eric Zemmour a livré des éléments de son programme, proposant notamment au chapitre économique une réduction des cotisations sociales « pour rendre un 13e mois aux salariés touchant le smic », un plan de « réindustrialisation », la suppression des droits de succession et de donation, ou la préférence accordée aux entreprises françaises pour les commandes publiques.

Sans formuler de mesures précises, il s’est engagé à refonder le système scolaire, « laboratoire idéologique de la gauche », et à rendre son rang diplomatique à la France (« Nous ne sommes pas les vassaux des Etats-Unis et de l’Union européenne, (…) nous devons parler avec tous les pays »).

Sur l’immigration, son thème de prédilection, il a posé l’objectif d’une « immigration zéro » en France.

Il s’est engagé à limiter le droit d’asile « à une poignée d’individus », à « réduire drastiquement le regroupement familial », « supprimer les aides sociales pour les étrangers extra-européens », à supprimer le droit du sol et à renvoyer les clandestins dans leur pays.

« Notre existence en tant que peuple français n’est pas négociable », a-t-il déclaré.

Le polémiste, qui ne dispose pas pour l’instant des 500 parrainages nécessaires à sa candidature, a lancé un appel aux élus pour qu’ils redonnent « le pouvoir à des millions de Français ».

« A 63 ans, je passe des constats à l’action. Je suis prêt à prendre les manettes de notre pays. Nous sommes prêts à répondre aux attentes des Français », a-t-il assuré dans un discours de près d’une heure et demie.

(Rédigé par Sophie Louet, avec la contribution d’Antony Paone à Villepinte)

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