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Appel à la grève mardi, l’exécutif cherche les voies d’un compromis

PARIS (Reuters) – Au lendemain d’une première journée de mobilisation massive, les syndicats opposés au projet de réforme du système des retraites ont appelé vendredi à de nouvelles grèves le 10 décembre, accentuant la pression sur le gouvernement qui a consenti une ouverture en direction des personnels de la SNCF et de la RATP.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé qu’il présenterait mercredi prochain l’intégralité du projet du gouvernement pour fusionner les 42 régimes existants en un système universel par points.

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Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, recevront lundi après-midi les organisations syndicales et patronales pour faire le point de mois de concertations.

Edouard Philippe a assuré qu’il ne se plaçait pas dans « une logique de confrontation » et s’est dit prêt à « faire en sorte que les transitions soient progressives » vers le régime unique.

Dans cette optique, il s’est adressé aux employés de la RATP et de la SNCF en leur promettant de ne pas changer les règles de leur régime spécial « en cours de partie« .

Le trafic ferroviaire était encore très perturbé vendredi avec 87,2% des conducteurs en grève contre 85,7% jeudi, selon la direction.

« PRÊTS À ANCRER CE MOUVEMENT DANS LA DURÉE »

« Sur ce week-end on est à peu près dans les mêmes niveaux de perturbations que les deux jours précédents, c’est-à-dire à peu près 10 à 15% du trafic habituel, et on peut déjà dire au vu des remontées, bien que nous n’ayons pas les détails, qu’au-delà de ce week-end, lundi, la journée sera encore très difficile », a dit à la presse Agnès Ogier, porte-parole du groupe SNCF.

La RATP prévoit un trafic toujours « extrêmement perturbé » ce week-end et lundi avec toujours des lignes de métro fermées.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC), en revanche, n’a pas demandé aux compagnies de réduire leur programme de vols en France contrairement à jeudi et vendredi. « Des perturbations et des retards sont néanmoins possibles« , a-t-elle prévenu.

Au sein de l’Education nationale, le taux de grévistes communiqué par le ministère atteignait 4,55% dans le primaire et 5,42% dans le secondaire (collèges et lycées). Ces taux atteignaient respectivement jeudi 51,15% et 42,32%.

Le ministre Jean-Michel Blanquer, puis Edouard Philippe, se sont de nouveau engagés vendredi à une revalorisation des salaires des enseignants pour qu’ils ne soient pas les perdants de la réforme.

« Il est vrai, il est exact, que l’application absurde des nouvelles règles les pénaliserait », a dit le Premier ministre.

L’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, MNL et UNL), qui s’était réunie vendredi matin, a annoncé « un nouveau temps fort interprofessionnel » mardi, avec un défilé parisien entre Invalides et Denfert-Rochereau.

« Il faut que le gouvernement entende que nous sommes déterminés et prêts à ancrer ce mouvement dans la durée », a a dit Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération chez les enseignants.

LE CALENDRIER DE LA RÉFORME « EN DISCUSSION »

Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, « on est encore loin d’être sur le haut de la mobilisation, on est vraiment au début« .

« J’entends bien entendu tous ceux qui exercent leur droit parfaitement légitime de faire grève et de manifester, mais j’entends aussi ceux qui souffrent d’une certaine façon, en tout cas qui subissent les désagréments liés à l’exercice de ce droit », a dit Edouard Philippe.

Confronté à la menace d’une grève dure comme en 1995 à la SNCF et à la RATP, des entreprises emblématiques des régimes spéciaux appelés à disparaître, le Premier ministre a fait un geste d’ouverture envers les grévistes.

« Il ne serait pas raisonnable, pas acceptable, pas juste, de changer les règles en cours de partie », a-t-il dit. « Des femmes et des hommes, de bonne foi, parce que c’est leur droit, ont fait des choix de vie, des choix d’investissements, des choix d’organisation familiale sur le fondement d’un régime auquel ils pouvaient légitimement aspirer. »

« Je suis persuadé qu’avec les organisations syndicales nous trouverons le bon point d’équilibre« , a-t-il estimé.

Autre marge de négociation possible : le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a confirmé que l’idée d’un report de la mise en oeuvre de la réforme – fixée dans le rapport du haut-commissaire au 1er janvier 2025 pour la génération née en 1963 – était « en discussion ».

(Rédaction de Paris, édité par Sophie Louet)

 

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