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PSA et Fiat Chrysler créent le 4e groupe auto mondial

MILAN/PARIS (Reuters) – PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA) ont officialisé jeudi leur projet de fusion, qui doit donner naissance au quatrième constructeur automobile mondial.

Les deux groupes détiendront à parité ce nouveau groupe de quelque 50 milliards de dollars (45 milliards d’euros) qui sera basé aux Pays-Bas et côté à Paris, Milan et New York. Il sera dirigé par l’actuel président du directoire de PSA, Carlos Tavares, tandis que John Elkann, président de FCA et chef de la famille Agnelli, en assurera la présidence.

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Cette opération, qui s’inscrit dans le contexte d’une profonde restructuration du secteur automobile mondial – liée aux nouveaux enjeux environnementaux et au durcissement de la réglementation – intervient après l’échec au printemps dernier d’une tentative de rapprochement de FCA avec Renault, le grand rival français de PSA.

« Le conseil de surveillance de Peugeot SA et le conseil d’administration de Fiat Chrysler sont convenus à l’unanimité d’oeuvrer en vue d’une fusion à 50/50 des activités des deux groupes », écrivent-ils dans un communiqué.

Les équipes de direction doivent finaliser au cours des prochaines semaines la création de cette entité, forte de quelque 8,7 millions de véhicules vendus chaque année et qui doit réaliser 3,7 milliards d’euros de synergies annuelles, sans fermeture d’usines. Environ 80% de ces synergies doivent être réalisées d’ici quatre ans pour un coût total de 2,8 milliards.

Le chiffre d’affaires combiné est estimé à près de 170 milliards d’euros et son résultat opérationnel récurrent supérieur à onze milliards sur la base agrégée de 2018.

PARIS FAVORABLE A LA FUSION MAIS « VIGILANT »

Avant le lancement effectif de cette opération, Fiat Chrysler distribuera à ses actionnaires un dividende exceptionnel de 5,5 milliards d’euros et sa part dans le spécialiste italien des machines-outils Comau tandis que PSA cédera aux siens les 46% qu’il détient au sein de l’équipementier automobile Faurecia.

Philippe Houchois, analyste de Jefferies, souligne qu’en ajustant ces différents éléments aux valorisations actuelles du marché, une entité à 50/50 aboutirait à ce que PSA paye une prime de 32%.

« Les actionnaires de PSA prennent à leur compte un risque de marché plus élevé que ceux de FCA », pointe-t-il, tout en reconnaissant que l’opération était la plus sensée et la plus attrayante possible dans le secteur.

A la clôture, le titre PSA cédait ainsi -12,86% à 22,7 euros, celui de Faurecia de -2,61% à 41,78 euros tandis que l’action Fiat Chrysler s’envolait de 8,22% à la Bourse de Milan.

Dans un communiqué conjoint, les syndicats CGT, en France, et Fiom-Cgil, en Italie, ont jugé « inacceptable » l’ouverture des négociations sans que les salariés et les représentants du personnel y aient été associés ou informés.

Les deux organisations estiment que la fusion ne profiterait qu’aux actionnaires.

L’ensemble regroupera une dizaine de marques, Fiat, Dodge, Ram, Chrysler, Alfa Romeo, Maserati, Peugeot, DS, Citroën, Opel et Vauxhall qui lui permettront d’être présent sur les segments grand public et haut de gamme ainsi que sur celui des poids lourds et des utilitaires légers.

Dans un communiqué, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire a salué l’opération tout en prévenant que l’Etat, qui détient 12% de PSA par l’intermédiaire de la banque publique Bpifrance, sera particulièrement vigilant.

Paris demande notamment des garanties sur la localisation des usines et des centres de décisions ainsi que l’engagement que la future entité soutienne le projet européen de batteries.

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a également rappelé que Paris serait particulièrement vigilant sur la préservation des sites industriels et de l’emploi.

Les préoccupations sont semblables en Italie où le ministre de l’Industrie, Stefano Patuanelli, a estimé que ce mariage était une bonne nouvelle à condition qu’il n’affecte pas les projets et les emplois de FCA en Italie.

(Valentina Za et Giulio Piovaccar à Milan; Version française Nicolas Delame et Simon Caraud, édité par Jean-Michel Bélot et Tangi Salaün)

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