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L’Union européenne et le Royaume-Uni posent les bases de discussions serrées

L’Union européenne a fait savoir lundi qu’elle était prête à nouer un accord commercial avec le Royaume-Uni sans droits de douane et sans quotas mais seulement à condition que Londres s’engage à établir une concurrence loyale avec le marché unique.

Les discussions, qui s’ouvriront formellement début mars, s’annoncent serrées tant les deux parties ont formulé d’entrée de jeu des requêtes difficilement compatibles.

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Michel Barnier, qui a dévoilé le mandat confié par les Vingt-Sept, a insisté, lors d’une conférence de presse, sur son refus de tout dumping social et environnemental.

Selon le négociateur européen en chef, il faut se préparer à l’idée d’une absence d’accord à la fin de l’année, même s’il espère éviter une telle situation qui conduirait tout le monde « au bord du gouffre ».

« Avant tout, nous défendrons les intérêts de l’Union, de ses citoyens et de ses entreprises », a-t-il déclaré.

« Sur le plan commercial, le degré d’ouverture que nous pourrions consentir dépend du degré de convergence, normative et réglementaire, auquel le Royaume-Uni consentira pour l’agriculture, l’environnement, le social, la fiscalité, les normes sanitaires, les aides d’Etat », a abondé la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, dans une interview au Monde.

Le Brexit, devenu réalité dans la nuit de vendredi à samedi, a mis fin à une période de trois ans et demi de négociations parfois chaotiques sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE et ouvert parallèlement une nouvelle phase de tractations sur la relation future entre les nouveaux divorcés.

Européens comme Britanniques assurent vouloir trouver un compromis d’ici la fin de l’année, autrement dit avant la fin de la période de transition équivalente à un statu quo, mais sur des bases très différentes.

TOILES CÉLÉBRANT LA PUISSANCE BRITANNIQUE

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a lui aussi présenté lundi sa vision des choses, conforme aux positions que ce partisan d’un « hard Brexit » a toujours défendues jusque-là, lors d’un discours prononcé dans le hall d’une école militaire de Londres couvert de toiles du XVIIIe siècle célébrant la puissance navale britannique.

« Il n’est pas nécessaire qu’un accord de libre-échange implique d’accepter les règles de l’UE en matière de concurrence, de subventions, de protection sociale, d’environnement ou quoi que ce soit de similaire, pas plus que l’UE ne devrait être obligée d’accepter les règles du Royaume-Uni », a-t-il déclaré.

L’alternative est la suivante à ses yeux : soit le Royaume-Uni obtient un accord sur le modèle de celui conclu entre l’UE et le Canada, soit il cherchera un arrangement plus souple, du type de celui qui régit les relations UE-Australie.

Actuellement, la plupart des échanges entre l’UE et l’Australie sont soumis aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec des accords spécifiques pour certains types de marchandises. L’Australie est toutefois en train de négocier un accord commercial avec Bruxelles.

Dans le cas « très improbable » où les négociations échoueraient, « les échanges commerciaux devront être basés sur l’accord de retrait existant avec l’UE », prévient-il.

Les négociateurs britanniques sont furieux car ils pensent que l’UE, principal partenaire commercial de Londres, est en train de revenir sur l’accord de retrait en laissant entendre que Londres devra adhérer aux règles européennes pour conclure un accord de libre-échange, a-t-on appris de source britannique.

Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que la France s’opposerait à la naissance d’un « Singapour-sur-Tamise » à sa porte.

Chrétiens TV

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