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Election présidentielle sur fond de boycott en Algérie

Des milliers de personnes sont descendues jeudi dans les rues d’Alger et d’autres villes d’Algérie aux cris de « Pas de vote ! Nous voulons la liberté ! » pour dénoncer la tenue de l’élection présidentielle que boycottent les contestataires du « Hirak », le mouvement qui a contribué au printemps à la démission d’Abdelaziz Bouteflika.

Dans la capitale, la police a tenté de disperser les manifestants à coups de matraques mais a dû renoncer devant le nombre. « Nous sommes libres ! » a crié un jeune homme d’environ 25 ans qu’un policier tentait d’interpeller.

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« Je suis algérien et je ne voterai pas contre mon pays », pouvait-on lire sur la banderole d’un autre manifestant, Djamel Faradji, rencontré dans le cortège boulevard Didouche Mourad.

Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 07h00 GMT, ont fermé à 18h00 GMT. Aucun résultat n’est attendu avant vendredi au plus tôt. Selon la commission électorale, la participation s’élevait à 33% des inscrits à 16h00 GMT.

Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major des forces armées, désormais au centre du jeu, estime que cette élection est le seul moyen de sortir de la crise politique.

Le scrutin est la conséquence de la démission d’Abdelaziz Bouteflika, écarté du pouvoir début avril sous la pression de la rue et de l’armée alors qu’il s’apprêtait à briguer un cinquième mandat.

Le vote avait été initialement programmé début juillet mais repoussé faute de prétendants. Les deux seules candidatures avaient été invalidées par le Conseil constitutionnel.

Cinq candidats briguent cette fois la présidence.

Abdelmadjid Tebboune, éphémère Premier ministre en 2017, Ali Benflis, qui a dirigé le gouvernement en 2000-2003, Azzeddine Mihoubi, ancien ministre de la Culture soutenu par le Front de libération nationale (FLN), Abdelkader Bengrine, ex-ministre du Tourisme, et Abdelaziz Belaïd, ancien membre du comité central du FLN, ont tous été liés à un moment ou un autre de leur carrière à Abdelaziz Bouteflika.

« A QUOI BON VOTER ? »

Pour les partisans du « Hirak » (mouvement, en arabe), qui a débuté en février, ils sont tous les cinq issus de la « vieille garde » qui monopolise le pouvoir depuis l’indépendance, en 1962.

Dans ces conditions, l’élection s’apparente pour eux à une « mascarade » qu’ils ont appelé à boycotter.

Rencontré dans un café du centre d’Alger, Salim Baïri, enseignant, a suivi le mot d’ordre. « A quoi bon voter ? », interroge-t-il.

A l’inverse, Aziz Djibali, 56 ans, croisé dans un bureau de vote proche du siège du gouvernement, estime pour sa part que « le pays est entré dans une période critique. Il est temps pour les Algériens de se faire entendre pacifiquement ».

Hors d’Alger, certains bureaux de vote étaient toujours fermés plusieurs heures après le début des opérations de vote.

En Kabylie, traditionnellement rétive au pouvoir central, où un appel à la grève générale a été lancé, un bureau de vote a été envahi à Béjaïa et des urnes ont été détruites, a raconté un habitant.

Aucune mission d’observation étrangère n’a été accréditée pour ce scrutin et nombre de manifestants disent qu’ils n’accorderont aucun crédit aux résultats officiels.

Chrétiens TV

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