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L’Autorité de sûreté nucléaire pointe un recul de la rigueur chez EDF

par Benjamin Mallet

PARIS (Reuters) – Le niveau de sûreté des installations nucléaires françaises est resté « acceptable » mais la rigueur dans l’exploitation des centrales d’EDF a reculé en 2019, selon un bilan annuel de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publié jeudi.

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Tout en relevant une « prise de conscience » chez les opérateurs nucléaires de leurs défis industriels, l’ASN a également souligné la « saturation » des capacités d’ingénierie de l’électricien public, confronté à d’importants travaux de maintenance et d’investissements pour prolonger la durée de vie du parc français.

« L’ASN considère que la rigueur d’exploitation des centrales nucléaires d’EDF est en recul en 2019 », a déclaré son président, Bernard Doroszczuk, lors d’une audition au Sénat.

Bernard Doroszczuk a en particulier pointé « des gestes et des décisions inadaptées des intervenants et le franchissement de lignes de défense en matière de sûreté » lors de deux incidents survenus à Golfech (Tarn-et-Garonne) et Penly (Seine-Maritime).

Il a aussi souligné que, à l’occasion de simulations d’incidents réalisées l’an dernier, la documentation opérationnelle d’EDF n’avait « pas toujours (été) adaptée à la réalité de terrain » et contenait « des erreurs, voire des instructions impossibles à exécuter ».

EDF: L'ASN SOULIGNE LA "SATURATION" DES CAPACITÉS D'INGÉNIERIE

Tout en relevant une « prise de conscience » chez les opérateurs nucléaires de leurs défis industriels, l’ASN a également souligné la « saturation » des capacités d’ingénierie de l’électricien public, confronté à d’importants travaux de maintenance et d’investissements pour prolonger la durée de vie du parc français. /Photo d’archives/REUTERS/Charles Platiau

L’année 2019 a aussi été marquée par « une plus grande prise de conscience, par les opérateurs nucléaires, des défis auxquels ils sont confrontés collectivement », notamment en matière de qualité des travaux réalisés au sein du parc français et de renforcement des compétences des intervenants, a toutefois estimé Bernard Doroszczuk.

L’ASN a en outre indiqué ne pas avoir connaissance d’un éventuel nouveau retard de l’EPR de Flamanville (Manche) dans le contexte du coronavirus, même si près d’une centaine de soudures doivent être reprises sur le réacteur – outre huit soudures de traversée d’enceinte difficilement accessibles et donc plus problématiques – avant sa mise en service.

Les réparations ont commencé pour les soudures les plus accessibles mais pas pour celles de traversée d’enceinte, ces dernières nécessitant une mise au point des procédés utilisés dont les premières étapes sont en cours aux Etats-Unis, chez un prestataire américain.

« Globalement, le processus de réparation, de remise en état ou de contrôle de l’EPR semble se passer normalement par rapport au planning qui a été affiché, mais évidemment je ne peux pas préjuger de ce qu’il se passera par la suite », a dit Bernard Doroszczuk.

EDF avait déjà indiqué début mai ne pas avoir de raison de modifier le calendrier de mise en service de l’EPR de Flamanville, dont le chargement du combustible est prévu au quatrième trimestre 2022.

L’ASN a également fait savoir jeudi qu’elle prescrirait vraisemblablement quelques modifications supplémentaires du plan de prolongation de la durée de vie des réacteurs de 900 mégawatts d’EDF, pour lequel elle prévoit de rendre un avis fin 2020.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)

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