Macron salue l’ancien résistant Daniel Cordier, un « Français libre »
PARIS (Reuters) – Un Emmanuel Macron visiblement ému a présidé jeudi une cérémonie d’hommage national à la mémoire de Daniel Cordier, Compagnon de la Libération décédé la semaine dernière à l’âge de 100 ans, en qui le chef de l’Etat a salué « un Français libre ».
« La vie de Daniel Cordier est un roman d’aventures », a dit le président de celui qui fut le secrétaire de Jean Moulin, chef de la Résistance mort en 1943 après avoir été torturé par la Gestapo.
A 20 ans, en 1940, Daniel Cordier « fit partie des résistants de la première heure, de ceux qui restèrent debout quand tout s’effondrait, prêt à tous les sacrifices pour que la France restât la France », a rappelé le chef de l’Etat devant le cercueil du défunt drapé d’un drapeau tricolore déposé dans la cour de l’hôtel des Invalides.
Emmanuel Macron a rappelé le parcours et souligné la « lumineuse légèreté » et le « sourire d’éternel enfant » de Daniel Cordier, galeriste passionné d’art qui a souvent témoigné de son expérience de résistant, notamment racontée dans ses mémoires intitulées « Alias Caracalla », son nom de code.
A l’âge de 19 ans, Daniel Cordier a été l’un des premiers à rejoindre les Forces françaises libres à Londres, où était exilé le général de Gaulle.
En 1940, plus d’un millier de résistants ont été fait Compagnons de la Libération, sur 40 millions de Français à l’époque.
Le dernier Compagnon encore en vie, Hubert Germain, âgé de 100 ans, était présent jeudi aux Invalides.
« Vous ne serez jamais seul, Daniel Cordier rejoint Jean Moulin et tous vos camarades et leur souffle, leur bravoure sont intacts, qui vous porteront chaque jour », a dit le président à son adresse.
Un caveau est réservé à Hubert Germain en tant que dernier Compagnon au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), haut lieu de la Résistance où plus d’un millier d’otages et de résistants ont été exécutés.
(Elizabeth Pineau, édité par Jean-Michel Bélot)