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L’écologiste Michèle Rubirola élue maire de Marseille au terme d’une folle semaine

par Marc Leras

MARSEILLE (Reuters) – L’écologiste Michèle Rubirola a été élue samedi maire de Marseille grâce au ralliement de la sénatrice ex-PS Samia Ghali et au terme d’une incroyable semaine de tractations et de tensions politiques, aucune liste ne pouvant prétendre seule à la majorité absolue au conseil municipal.

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La tête de liste du Printemps marseillais, qui devient à 63 ans la première femme à accéder au poste de maire de la deuxième ville de France, l’a emporté au deuxième tour de scrutin avec 51 voix contre 41 pour Guy Teissier, candidat de la droite LR qui était son seul adversaire encore en lice.

« Je serai la maire de tous les Marseillais dans la transparence et le dialogue », a-t-elle déclaré après avoir ceint l’écharpe tricolore. « Le clanisme, le népotisme, le clientélisme ont vécu », a-t-elle ajouté.

Candidate au premier tour, dans la matinée, Samia Ghali avait finalement décidé après de longues tractations de retirer sa candidature avant le second tour, ce qui a permis à la nouvelle maire de Marseille d’être élue sans devoir en passer par un troisième tour.

Le socialiste Benoît Payan, qui a aspiré durant la campagne à diriger le Printemps marseillais avant de se rallier à Michèle Rubirola, sera son premier adjoint. Samia Ghali obtient elle le poste de deuxième adjointe.

Michèle Rubirola, Guy Teissier et Samia Ghali avaient posé leur candidature au fauteuil de maire de la deuxième ville de France après 25 ans de règne du LR Jean-Claude Gaudin, qui ne se représentait pas après quatre mandats.

« Madame Michèle Rubirola est désormais maire de Marseille, la première femme à assurer cette magnifique mission. Et je la félicite pour cette élection », a déclaré l’ancien maire dans un communiqué.

Le scrutin de samedi a eu lieu sans les 9 élus du Rassemblement national du sénateur Stéphane Ravier, battu dans le VIIe secteur qu’il détenait depuis 2014, qui n’ont pas présenté de candidat et n’ont pas participé au vote en quittant l’hémicycle avant le scrutin.

« Nous laissons les tractations, les magouilleurs, les marchands de tapis, ceux qui piétinent la démocratie et la volonté des Marseillais, entre eux », a expliqué en début de séance leur chef de file, qui a vainement proposé dans la semaine un « pacte » aux élus LR.

 

SYSTÈME COMPLEXE

Le Printemps marseillais – rassemblement de partis de gauche, écologistes et de militants associatifs emmené par Michèle Rubirola – était arrivé en tête au soir du second tour, emportant quatre des huit secteurs que compte la ville et obtenant 38,3% des suffrages, soit près de 13.000 voix d’avance sur les listes LR menées par Martine Vassal (30,8%), qui a laissé entre-temps sa place à Guy Teissier comme candidat au fauteuil de maire

Mais la répartition par secteurs des conseillers municipaux a réduit cet avantage, avec 42 élus pour le rassemblement de gauche de Rubirola et 39 pour LR, les huit élus de Samia Ghali jouant dès le rôle de « faiseurs de roi » dans une assemblée où le seuil de la majorité absolue est fixé à 51 voix.

Plusieurs centaines de militants du Printemps marseillais s’étaient rassemblés samedi matin devant la mairie pour exiger « le respect de la démocratie et le résultat du vote ».

Toute la semaine, les tractations de la liste de gauche avec Samia Ghali, vainqueur dans son secteur des quartiers Nord de la ville, avaient achoppé sur la demande de la sénatrice de devenir première adjointe, ce qu’a refusé Michèle Rubirola.

Mais de nouvelles discussions ont eu lieu samedi entre les deux tours de scrutin du conseil municipal. « J’ai décidé de ne pas présenter ma candidature et apporter mon soutien à Mme Rubirola », a annoncé Samia Ghali à son retour dans l’hémicycle, mettant fin au suspense.

Dans cette folle semaine, la droite LR avait changé elle de candidat mercredi, la tête de liste Martine Vassal se retirant au profit du député Guy Teissier. Agé de 75 ans, il aurait pu être élu au bénéfice de l’âge en cas d’égalité au troisième tour de scrutin.

Mais à droite aussi, le suspense avait grimpé d’un cran quand Lionel Royer-Perreaut, suppléant de Guy Teissier, avait annoncé mercredi son intention de se porter candidat en dénonçant la « tentation d’un accord avec le RN ». Il y a finalement renoncé.

La répartition de la ville en huit secteurs électoraux de deux arrondissements chacun prévue par la loi PLM a complexifié la procédure de désignation.

(édité par Henri-Pierre André)

Chrétiens TV

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