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Le Maire juge la survie de Renault menacée, le titre souffre

PARIS (Reuters) – Le titre Renault a été chahuté vendredi à la Bourse de Paris, dans le sillage de déclarations de Bruno Le Maire annonçant que le constructeur français, lourdement pénalisé par les répercussions de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, n’avait pas encore obtenu de prêt garanti par l’Etat alors que, selon le ministre, sa survie est en jeu.

L’action Renault, qui a perdu jusqu’à 2,61% dans les premiers échanges, cédait encore 1,05% à 17,52 euros vers 10h25 GMT.

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« Renault peut disparaître », a estimé vendredi le ministre de l’Economie et des Finances sur Europe 1, réitérant un constat dressé dans un entretien au Figaro dans lequel il jugeait que « Renault joue sa survie ».

Alors que le groupe automobile, qui a demandé un soutien de l’Etat, envisage de fermer des sites, Bruno Le Maire a précisé qu’il était indispensable qu’il puisse ajuster son outil de production pour garantir sa compétitivité.

« Bien entendu les salariés ne doivent pas être la variable d’ajustement de Renault » mais « il faut laisser aussi à Renault la possibilité d’ajuster son outil de production, d’être plus compétitif, parce que sinon Renault sera menacé », a-t-il estimé sur Europe 1.

Les salariés ne doivent pas être la variable d’ajustement de la réorganisation de Renault, dont la survie est menacée, mais le constructeur automobile doit pouvoir ajuster son outil de production pour garantir sa compétitivité, a déclaré vendredi Bruno Le Maire. /Photo prise le 7 mai 2020/REUTERS/Christophe Archambault

Bruno Le Maire a précisé qu’il signerait le prêt garanti par l’Etat de cinq milliards d’euros demandé par Renault lorsque la stratégie du groupe serait connue.

Le constructeur au losange, fragilisé depuis fin 2018 par la disgrâce de son ex-PDG Carlos Ghosn, a subi en 2019 sa première perte nette en dix ans à cause d’une dégradation de sa performance et des difficultés de son partenaire Nissan. Il doit détailler fin mai un plan drastique d’économies de deux milliards d’euros sur trois ans. Selon le quotidien économique Les Echos, il envisagerait de fermer trois sites en France et d’arrêter la production de véhicules à Flins.

Son partenaire d’alliance Nissan envisage quant à lui de supprimer 20.000 emplois dans le monde, essentiellement en Europe et dans les pays en développement, a rapporté vendredi l’agence Kyodo.

Emmanuel Macron doit annoncer en début de semaine prochaine un plan de soutien pour le secteur automobile, frappé de plein fouet par les conséquences de la pandémie de COVID-19 qui s’est soldée par une chute sans précédent de 78,3% des ventes de voitures neuves en Europe en avril et a entraîné la fermeture de nombreux sites de production à travers le monde.

Dans ce cadre, Renault comme les autres acteurs du secteur devront notamment s’engager à localiser en France des productions compétitives centrées sur le véhicule électrique, a souligné Bruno Le Maire à plusieurs reprises dans les médias.

 

(Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)

 

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