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L’ASN surveillera de près la reprise d’activités d’EDF

PARIS (Reuters) – La reprise d’activités à venir au sein des centrales d’EDF devra faire l’objet d’une vigilance toute particulière pour éviter les risques liés à des facteurs humains et organisationnels, a déclaré mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk.

Affecté par les mesures de confinement décidées pour freiner la propagation du coronavirus, qui perturbent notamment la maintenance de centrales, EDF a prévenu mi-avril que la production nucléaire française devrait s’établir cette année à son plus bas niveau depuis trente ans.

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Alors qu’une levée progressive du confinement se profile en France à partir du 11 mai, le groupe va cependant pouvoir relancer au cours des prochains mois une partie des travaux suspendus au sein de son parc nucléaire depuis la mi-mars.

« La reprise d’activités sera une période qui méritera une extrêmement grande vigilance de la part de l’exploitant, de l’ensemble des prestataires et de la part des autorités de contrôle », a déclaré mardi Bernard Doroszczuk lors d’une audition en visioconférence organisée par la commission du développement durable du Sénat.

Evoquant certaines équipes « fatiguées et stressées », le président de l’ASN a souligné qu’une part de « facteurs humains » devrait être intégrée dans le rythme de reprise envisagé par EDF.

« Il y a un certain nombre de règles du jeu qui vont être différentes, les conditions d’interventions et de travail ne seront pas les mêmes, les chantiers seront plus longs et plus séquencés (…), donc la totalité des opérations devra faire l’objet d’une grande vigilance, ce que nous ferons, notamment à travers des inspections sur sites. »

Bernard Doroszczuk a également estimé que les reports d’activités au sein des centrales nucléaires françaises auraient des impacts « jusqu’au printemps 2021, et vraisemblablement (…) sur la campagne 2021-2022 ».

DÉFAILLANCE D’UN PRESTATAIRE RETOURNÉ AUX ETATS-UNIS

L’ASN juge en outre essentiel qu’EDF maintienne des marges suffisantes pour assurer l’alimentation en électricité de la France, en particulier lors des périodes hivernales, faute de quoi la sécurité d’approvisionnement et la sûreté pourraient entrer en conflit.

Bernard Doroszczuk a aussi annoncé que la date limite fixée à EDF au 30 juin 2020 pour mettre en service certains diesels de secours dans les centrales françaises – une mesure décidée après l’accident de Fukushima en 2011 – devrait être reportée « du fait de la défaillance du prestataire américain, retourné aux Etats-Unis ».

L’ASN a cependant confirmé qu’elle prévoyait de rendre fin 2020 son avis, attendu de longue date, sur une éventuelle prolongation de la durée de vie des réacteurs de 900 mégawatts d’EDF.

L’autorité a en outre rappelé qu’elle jugeait « urgent » de mettre en place des capacités supplémentaires d’entreposage de combustibles nucléaires usés en France, en particulier après le court arrêt de l’usine de retraitement de La Hague (Manche) survenu au début de la période de confinement.

« Il n’y a pas de difficulté aujourd’hui, mais si (…) le retraitement avait dû être arrêté pendant une longue période, cela aurait mécaniquement conduit à générer plus de combustibles usés qu’il aurait fallu entreposer. »

(Benjamin Mallet, édité par Gwénaëlle Barzic)

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