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Inquiétude croissante en France sur le renoncement aux soins

PARIS (Reuters) – Plusieurs fédérations du monde de la santé, représentant à la fois les professionnels et les patients, ont lancé l’alerte mercredi sur la diminution importante du recours aux soins pour des motifs autres que des symptômes liés au nouveau coronavirus depuis le début du confinement, faisant écho aux inquiétudes déjà relayées par les pouvoirs publics.

Les personnes malades doivent « rester confinées chez elles, en respectant les consignes des autorités sanitaires, et ne pas renoncer aux soins », exhortent dans un communiqué commun six organisations nationales.

« Il est essentiel de continuer à se soigner et (…) les autres pathologies existantes ne doivent pas être négligées », alertent ces organisations en mettant en garde sur les graves dommages susceptibles d’être engendrés par ces renoncements aux soins, qu’il s’agisse de pathologies chroniques ou de soins urgents.

« En cas de doute sur son état de santé, il est essentiel de continuer à contacter son médecin ou d’appeler le 15, selon la situation », insistent-elles en rappelant que le recours à la téléconsultation et aux télésoins est possible et pris en charge par l’Assurance maladie.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a déjà mis en garde contre le renoncement aux soins dimanche, lors de sa conférence de presse commune avec le Premier ministre.

« Le confinement ne doit pas être synonyme de renoncement aux soins », a-t-il prévenu en évoquant une baisse de 60% des consultations de spécialistes, de 40% des consultations de généralistes, ainsi qu’un fort recul du dépistage de certains cancers et de la vaccination.

Le directeur général de la santé Jérôme Salomon a également relayé ce message mardi lors de son point de presse quotidien sur l’évolution de l’épidémie en France.

« Quand on a une pathologie chronique ou aiguë, il faut appeler son service spécialisé (…), pour reprendre des soins, pour ne pas avoir de dégradation de son état de santé », a-t-il dit.

Les organisations signataires du communiqué diffusé mercredi sont la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs), la FHF (Fédération hospitalière de France), la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée), France Assos Santé (fédération de plusieurs associations de malades), Unicancer (réseau hospitalier fédérant les centres de lutte contre le cancer) et l’UNPS (Union nationale des professionnels de santé, qui représente 12 professions de santé dont les médecins, les pharmaciens et les dentistes par exemple).

Dans un communiqué distinct, l’Assistance Publique-Hopitaux de Paris (AP-HP) évoque également une « diminution significative du nombre de personnes admises dans les services d’urgence de ses hôpitaux pour des pathologies autres que le COVID-19 et une baisse importante et inquiétante de fréquentation des services d’oncologie notamment ».

Elle évoque notamment une franche diminution de la prise en charge de certaines affections aiguës dans ses établissements depuis le début du confinement par rapport à l’activité sur la même période en 2019: -35% pour les appendicites au cours de la deuxième quinzaine de mars ou encore -15% pour les accidents vasculaires cérébraux pour la période du 7 au 14 avril.

Tous les hôpitaux sont organisés pour accueillir les patients en toute sécurité, « ne renoncez donc pas aux urgences médicales ni aux soins courants », en particulier pour les pathologies lourdes, comme le cancer, insiste l’AP-HP.

(Myriam Rivet et Jean-Stéphane Brosse, édité par Nicolas Delame)

Chrétiens TV

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