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France: Reprise « très nette » en mai, contraction de 17% du PIB en vue au deuxième trimestre

par Myriam Rivet

PARIS (Reuters) – L’économie française a connu une « très nette » reprise le mois dernier avec l’allègement progressif du confinement sur fond d’amélioration de la situation sanitaire mais elle devrait malgré tout se contracter de 17% au deuxième trimestre, marqué par un mois et demi de quasi-paralysie de l’activité, selon une estimation publiée mercredi par l’Insee.

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Dans ses dernières prévisions, livrées fin mai, l’Insee tablait sur une chute un peu plus marquée du produit intérieur brut (PIB) de la France pour le trimestre en cours, de 20%, après une contraction de 5,3% sur les trois premiers mois de l’année.

« Ce serait la plus forte récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948 », souligne l’institut.

Les différents dispositifs mis en place par le gouvernement pour soutenir entreprises et ménages (chômage partiel, fonds de solidarité, etc.) ont permis de placer l’économie française « sous anesthésie » tout en maintenant « des conditions qui rendent un redémarrage possible ».

Ainsi, avec l’allègement du confinement lancé le 11 mai, l’activité économique a été inférieure de 22% à son niveau normal le mois dernier, alors qu’elle avait été amputée de 29% en avril. Cette perte d’activité par rapport à une situation normale devrait être contenue à 12% en juin, estime l’Insee.

Autre indicateur encourageant, le rebond de la consommation des ménages enregistré lors de la réouverture de nombreux commerces semble durable: alors qu’elle se situait à 31% en deçà de la normale en avril, elle est revenue en mai à 7% sous son niveau habituel et la « perte » de consommation par rapport à la normale devrait être limitée à 5% en juin.

« La reprise économique est donc très nette depuis la mi-mai, après un mois d’avril qui restera sans doute dans les annales comme l’un des pires mois qu’ait connu l’économie française en temps de paix », note l’Insee.

« Mais ce constat ne permet pas de prédire le moment où l’économie sera revenue à son niveau d’avant crise », observe l’institut.

Au-delà d’une reprise qui sera forcément hétérogène dans des secteurs d’activité très diversement impactés, l’évaluation de l’impact des protocoles de sécurité sanitaire sur la productivité reste difficile et les interrogations persistent sur l’évolution à venir de la consommation des ménages, traditionnel moteur de l’économie française, dans un contexte d’accentuation des inquiétudes concernant le chômage et d’émergence de craintes sur la menace d’une deuxième vague épidémique dans certains pays, dont la Chine.

La Banque de France a estimé la semaine dernière que l’économie française ne retrouverait son niveau d’avant-crise qu’en 2022.

(Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)

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