France: Bridgestone prêt à examiner une autre option que la fermeture de Béthune, selon Bercy
PARIS (Reuters) – L’Etat et la région Hauts-de-France ont présenté lundi un scénario alternatif à la fermeture de l’usine Bridgestone à Béthune, dans le Pas-de-Calais, que le fabricant japonais de pneumatiques est prêt à examiner.
« C’est un scénario autour de 100 millions d’euros d’investissements avec un maintien d’effectifs de l’ordre de 400 salariés » sur les 843 employés sur le site, a déclaré la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, lors d’un point de presse à Bercy.
Le ministère de l’Economie a par la suite précisé que le plan alternatif identifié par un cabinet indépendant impliquerait plutôt le départ de près de 40% des salariés, soit le maintien de 460 à 560 emplois.
Ce scénario « vise à maintenir une production de trois millions de pneus sur le site de Béthune avec des machines à plus forte valeur ajoutée », a dit Agnès Pannier-Runacher. « C’est ce scénario que nous souhaitons étudier jusqu’au bout avec Bridgestone. »
Le groupe japonais a annoncé le mois dernier la fermeture du site, déclarant que le projet de cessation totale d’activité était « la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe ».
« J’avais un actionnaire qui n’était pas prêt à rouvrir le dossier, il est désormais prêt à rouvrir le dossier », a poursuivi lundi Agnès Pannier-Runacher, qui n’a pas exclu que l’Etat investisse dans le nouveau projet.
« Maintenant, ce qui est important pour nous, c’est (…) qu’ils nous disent rapidement si c’est oui ou si c’est non », a déclaré le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, lors du même point de presse. « Si c’est non, on va rentrer dans un bras de fer pour obtenir le maximum à la fois pour des salariés et pour des emplois. Parce qu’on ne part pas comme ça, en France. »